Alors que la contestation gagne le pays après l’adoption de la réforme des retraites voulue par les créanciers, la France ou l’Allemagne restent fortement exposés à la dette grecque.
La tension monte encore d’un cran en Grèce. Alors que le Parlement grec a adopté dans la nuit de dimanche à lundi la réforme des retraites réclamée par les principaux créanciers du pays, la contestation gagnait de l’ampleur dans le pays. Le FMI, la BCE et l’UE, demandent notamment des économies de 5,4 milliards d’euros d’ici 2018 qui doivent permettre d’alléger (un peu) le fardeau de la dette hellène qui atteint 312 milliards d’euros soit 175% du PIB. Les États européens détiennent via le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) ou par des prêts bilatéraux 185 milliards d’euros de cette dette. Parmi eux, l’Allemagne (56,5 milliards d’euros) et la France (42,4 milliards d’euros) sont les pays les plus exposés. Ils devancent l’Italie (33,7 milliards d’euros) et l’Espagne (25 milliards d’euros). Selon l’économiste à l’OFCE, Sébastien Villemot, l’année 2017 sera cruciale pour Athènes et ses créanciers. “Hors dette à court terme, la Grèce devra rembourser 14 milliards d’euros en 2017 contre 4 en 2016″ explique-t-il.
avec challenge