Le 10ème Forum commercial des BRICS s’est ouvert à Johannesburg le 25 juillet. Le groupe des BRICS réunit cinq principales économies émergentes du monde, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
Le même jour, Reuters a souligné dans son analyse que le produit intérieur brut des pays BRICS a totalisé plus de 17,000 milliards de dollars l’an dernier, éclipsant l’UE. L’action tarifaire de Trump pourrait déclencher une guerre commerciale mondiale, et les dirigeants des BRICS devraient unir leurs forces pour défendre le multilatéralisme.
Cette fois-ci, les médias occidentaux ont eu raison. Face aux opportunités et aux défis engendrés par l’économie numérique de la quatrième révolution industrielle, et face en même temps au conflit commercial provoqué par les Etats-Unis, c’est le choix unanime des pays du BRICS.
Les dirigeants des BRICS ont prononcé un discours lors du Forum industriel et commercial organisé le même jour, déclarant qu’ils devraient saisir l’opportunité de la quatrième révolution industrielle, augmenter le commerce et l’investissement au sein des BRICS, promouvoir le libre échange sur le continent africain et stimuler la croissance économique et le bien-être du peuple.
Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi les pays du groupe BRICS à défendre le multilatéralisme et à améliorer la gouvernance mondiale.
En tant que présidence tournante, l’Afrique du Sud a défini le thème de ce sommet des BRICS comme «BRICS en Afrique: coopération pour parvenir à une croissance inclusive et à une prospérité commune dans la quatrième révolution industrielle». Bien que ce ne soit pas un concept nouveau, il s’agit d’une continuation et d’une extension de l’expérience de développement réussie des économies émergentes ces dernières années, et il a injecté un élément africain distinct.
Ces dernières années, l’écart grandissant entre les riches et les pauvres, la disparité régionale, l’anti-mondialisation et la montée du protectionnisme commercial ont fait prendre conscience aux pays développés et en développement que s’ils ne favorisent pas la croissance inclusive, les défauts économiques et les conflits sociaux deviendront plus importants. Dans le “Rapport sur la croissance inclusive et le développement de 2017” publié par le Forum économique mondial, de nombreux pays manqueront d’importantes occasions de la croissance économique tout en réduisant les inégalités sociales, si leurs modèles de croissance économique et leurs méthodes de mesure ne sont pas ajustés en temps opportun.
En tant que praticien actif et important contributeur à la «croissance inclusive» dans le monde, la Chine a adopté ces dernières années «l’innovation, la coordination, l’écologie, l’ouverture et le partage» comme le concept de son développement. Les réformes profondes ont permis à plus de 68 millions de Chinois de sortir de la pauvreté durant les cinq dernières années; la coopération économique et culturelle multilatérale et bilatérale à travers l’Initiative «La ceinture et la Route», notamment via le Forum de Davos l’été dernier, en réaffirmant l’esprit «d’ouverture, de tolérance, de coopération et de gagnant-gagnant» a contribué de manière importante à améliorer la vie du peuple et à promouvoir une croissance inclusive mondiale.
De Xiamen à Johannesburg, l’Afrique du Sud s’inspire de l’expérience du développement de la Chine et de la coopération BRICS, il s’engage à faire du forum des BRICS une plate-forme d’ouverture de l’Afrique vers le monde et une plateforme de coopération entre l’Afrique et les BRICS. Lors des différents événements du sommet, les représentants sud-africains du gouvernement et du commerce ont exprimé leur espoir de renforcer l’industrialisation de l’Afrique et la position de l’Afrique dans la scène mondiale à travers la construction d’infrastructures et le développement du libre-échange. Les pays africains souhaitent participer de manière égale à la quatrième révolution industrielle, au développement de l’intelligence artificielle et du big-data.
Les économies émergentes et les pays en développement ont déjà contribué à 80% de la croissance économique mondiale, et si l’on tient compte du taux de change, ils représentent près de 40% de la production économique mondiale, a précisé le président chinois Xi Jinping lors du Forum commercial des BRICS.
Actuellement, la plupart des pays ont atteint un consensus sur la croissance inclusive, mais il est plus difficile de faire que de savoir. Pour vraiment parvenir à une croissance inclusive, il est nécessaire d’avoir une vision à long terme. Dans le contexte de l’exclusivisme commercial mondial et du protectionnisme ces dernières années, c’est surtout très important.
Lors de la réunion de Johannesburg, les pays du BRICS ont exprimé conjointement leur position claire contre le protectionnisme commercial et la volonté de renforcer la coopération.
Maîtriser leur propre destin et leur rythme de développement est un consensus prononcé au sein des BRICS. La tolérance ou l’exclusion? L’unilatéralisme ou le multilatéralisme? Du consensus obtenu par les dirigeants des BRICS ces dernières années, passant par la BRICS New Development Bank, l’Initiative Ceinture et Route et le BRICS Countries New Industrial Revolution Partnership, et de nombreuses plateformes de coopération et des projets de coopération, on va sans aucun doute trouver une réponse claire.