Le Nigeria est le pays d’Afrique subsaharienne qui a reçu le plus de fonds envoyés par les migrants en 2016, selon un rapport publié le 22 avril par la Banque mondiale et intitulé «Migrations et envois de fonds : développement récents et perspectives» (Migration and Remittances: Recent developments and outlook).
Le pays le plus peuplé du continent a reçu dans ce cadre 19 milliards de dollars, l’an passé, un montant en baisse de 10% par rapport à l’année précédente, selon ce rapport.
Le Ghana et le Sénégal arrivent ex-æquo, en deuxième position avec un montant de 2 milliards de dollars pour chacun de ces deux pays. Viennent ensuite le Kenya (1,7 milliard de dollars), l’Ouganda (1,1 milliard), le Mali (0,8 milliard), l’Afrique du Sud (0,7 milliard), le Liberia (0,6 milliard), l’Ethiopie (0,6 milliard) et Madagascar (0,4 milliard).
D’après le document publié en marge des Assemblées de printemps du groupe de la Banque mondiale et du FMI, les transferts des fonds des migrants vers l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne ont diminué d’environ 6,1% en 2016 pour s’établir à 33 milliards de dollars, en raison de la lenteur de la croissance économique dans les pays d’accueil des migrants, de la baisse des prix des produits de base, de l’essor des envois de fonds via des circuits informels dans un contexte de régimes de change contrôlés.
Les transferts de fonds vers la région devraient augmenter de 3,3% en 2017, à 34 milliards de dollars, grâce notamment au raffermissement des prix du pétrole et à l’amélioration des perspectives de croissance à l’échelle mondiale.
Les envois de fonds des migrants devraient augmenter de 1,9% vers le Nigeria, de 3,1% vers le Ghana et de 2,6% vers le Sénégal.
Par ailleurs, le coût moyen des transferts de fonds des migrants vers l’Afrique subsaharienne a légèrement augmenté, passant de 9,7% en 2016 à 9,8% au premier trimestre 2017, soit le taux le plus élevé à l’échelle mondiale.