Le comparateur de vol Algofly a publié ce mardi une étude sur les prix les plus attractifs trouvés par ses utilisateurs durant l’année 2015. Pour un même vol, le tarif peut varier du simple au quintuple. D’où l’intérêt de choisir le bon moment pour l’acheter.
Chacun sait que dans un avion, quasiment aucun passager n’a payé son billet au même prix que son voisin. Mais qui sait que ces différences peuvent, en classe économique, atteindre des niveaux dépassant les 500%. Selon une étude que le comparateur de vols en ligne Algofly publie ce mardi 12 avril, chaque billet voit en moyenne son tarif subir pas moins de 250 ajustements entre le moment où le vol concerné est mis en vente et celui où il finit par être acheté.
Son prix peut alors varier de un à cinq. Ce qui a toutefois un avantage: les consommateurs peuvent faire de bonnes affaires. Algofly a ainsi compilé les prix les plus bas trouvés par ses utilisateurs en 2015 pour 10 destinations à partir de Paris.
Pour un vol aller-retour tout frais compris (frais de réservation inclus et possibilité d’enregistrer sans frais un bagage en soute avec un poids maximum de 23 kg) les baisses vont de 38 à 79%. La palme revient à un vol Paris-Marrakech à 47 euros, réservé 86 jours (trois mois) avant le départ. Soit presque cinq fois moins que le prix moyen (220 euros).
Des prix en baisse grâce à la chute des cours du pétrole
Nicolas Bostroem, le cofondateur d’Algofly remarque que l’année 2015 a été un bon millésime pour les baisses de prix. Sans surprise, cela s’explique par la chute des cours du pétrole. En 2010, l’or noir représentait un coût variable de 35% pour les compagnies aériennes. Depuis l’été 2014, le prix du baril a dévissé d’environ 65%, ce qui fait que désormais le pétrole ne représente plus que 15% de leurs coûts variables. Mais les compagnies n’en ont pas complètement fait profiter le consommateur. “Au final, la baisse répercutée sur le prix des billets d’avion se limite à 4%”, souligne l’entrepreneur.
Ceci étant dit, il ne faut évidemment pas acheter son billet n’importe quand pour profiter de tarifs attractifs. Algofly remarque que le mythe du billet à prix cassé réservé à la dernière minute n’existe pas puisque “90% des meilleurs tarifs jamais trouvés ont tous été relevés entre le 155ème et le 28ème jour avant la date de départ”. En fait “la fausse bonne idée c’est de croire qu’il faut prendre son billet au tout dernier moment ou au contraire, le réserver longtemps à l’avance”, explique Nicolas Bostroem. Car le prix peut très bien baisser plusieurs fois après la mise en vente du billet.
Le vrai nerf de la guerre “c’est de connaître le bon prix. Le consommateur ne réserve pas souvent un billet d’avion pour une destination donnée, du coup il ne l’a pas en tête”, ajoute-t-il.
Utiliser des alertes
Pour y arriver, le cofondateur d’Algofly conseille ainsi “de se préparer en amont”. Lorsque l’internaute sélectionne un billet puis un prix sur son comparateur, Algofly va remettre une recommandation. Soit acheter, soit attendre plus tard. Cet avis est généré via un algorithme qui se base sur l’historique des variations du prix du billet. Il prend en compte le trajet sélectionné, la date de départ demandé, et la date à laquelle l’internaute consulte les tarifs.
Dans le cas où il choisit d’attendre, l’utilisateur peut optimiser la recherche de prix via un système d’alerte. Soit il rentre un plafond (mettons 500 euros pour un Paris-New York) et à ce moment-là il recevra un mail dès que le prix du billet passe sous ce tarif, soit il configure le vol souhaité (trajet, nombre d’escales, etc…) et Algofly le prévient dès qu’il estime avoir trouvé le tarif le plus bas, toujours par rapport à l’historique.
À noter qu’Algofly n’est pas le seul comparateur à proposer des alertes, “mais nous sommes les seuls à procéder de cette façon”, affirme son cofondateur. Ce dernier ajoute que, dans 76% des cas, les alertes de son site propose un prix plus bas que n’importe quel tarif dans les trois semaines qui suivent l’envoi du mail.
Les vols avec escale sont 25% moins chers
Il y a encore d’autres astuces. “Les clients ne doivent pas hésiter à prendre un vol avec escale, même si cela peut leur sembler contraignant. En moyenne, un vol avec une seule escale est 25% moins cher”, indique Nicolas Bostroem. Pas la peine non plus de les multiplier. Un vol avec deux escales n’est généralement que 2-3% moins cher qu’avec une seule escale.
Autre principe à adopter: ne pas hésiter à accepter les offres de vols multi-compagnies car “cela leur permet de remplir leur sièges vides, et donc de bénéficier de prix attractifs”. Ne pas croire non plus que les low-cost sont toujours le nec plus ultra. “Les compagnies traditionnelles proposent parfois des promotions ponctuelles qui sont très intéressantes en termes de rapport qualité-prix”, avance Nicolas Bostroem.
Enfin, l’entrepreneur casse une idée reçue: il n’y a pas un jour qui est meilleur qu’un autre pour réserver son billet. “Si on prend Paris-New York, on voit qu’en moyenne le mardi est le jour où les tarifs sont le moins chers. Sauf que c’est une moyenne qui ne veut pas dire grand chose”, insiste-t-il.
avec bfmbusiness