COMMERCE – Avec un catalogue de 8.000 références et autant de clients enregistrés, la boutique de Jean-Sébastien Règue, qui a ouvert il y a vingt ans avec de la VHS, faisait office de référence dans le quartier…
« Il nous reste Made in USA », répond Jean-Sébastien Règue à un amateur du cinéma qui a passé la porte du
Club Multimédia (10e arrondissement) à l’occasion d’un déstockage massif de DVD pour acheter des films de
Jean-Luc Godard. « En revanche, nous n’avons plus le Mépris, ni à Bout de Souffle », ajoute cet homme, incarnation vivante ce mardi de ce dernier titre de film.
Vers 21 heures, Jean-Sébastien Règue tire définitivement le rideau de fer de l’un des derniers vidéoclubs de la capitale, qui souffrait comme tous, depuis des années, d’une activité en berne. Entre amertume et souvenirs, il revient sur son passé, son activité et ces gens qui venaient louer des films, certains dimanches pluvieux.
Jean-Sébastien Règue a repris la direction de l’établissement en 2007 – R.LESCURIEUX
D’Audiard à l’abandon
Les jaquettes de DVD s’empilent sur le comptoir. Les clients défilent dans la boutique et Jean-Sébastien fait le bilan sur fond de Claude Nougaro dans les enceintes. « Nous avons vu le vent tourner en 2010 avec la crise de l’euro. Quand ils ont senti l’impact sur leur porte-monnaie, les Parisiens ont cherché à faire des économies sur leurs loisirs », détaille Jean-Sébastien Règue. « Et ils se sont massivement tournés vers le téléchargement, puis le streaming où ils n’avaient même plus l’impression de faire quelque chose d’illégal », ajoute celui qui a repris l’activité de cet établissement en 2007 et a décidé de le fermer il y a un an, notamment car il ne se payait plus.
Le dernier jour du Club Multimédia (10e) – R.LESCURIEUX
Selon une étude de la chambre de commerce et de l’industrie datant de 2015, le (…) Lire la suite sur 20minutes.fr
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