À l’occasion du 30e sommet de l’Union Africaine qui se tient depuis dimanche 28 janvier à Addis-Abeba en Éthiopie, le pape François a envoyé une lettre aux dirigeants africains.
Lundi 29 janvier, dans une lettre adressée à Alpha Condé, président de la Guinée Conakry, également président sortant de l’Union africaine, le secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin a assuré les dirigeants africains du « soutien du pape François dans la prière. »
Depuis le 28 janvier, les présidents des 55 pays membres de l’Union africaine (UA) tiennent leur 30e sommet dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Après les réunions préparatoires des différentes commissions de l’UA qui ont commencé le 22 janvier, les présidents africains sont arrivés dans la capitale éthiopienne le 28. Au terme de ce sommet, le président rwandais Paul Kagamé prendra les rênes de la présidence tournante de l’Union Africaine.
Éradiquer la faim d’ici à 2025
Le cardinal Parolin a, dans sa lettre, encouragé l’UA à poursuivre les efforts accomplis depuis la Déclaration de Malabo. En 2014, les chefs d’États africains réunis à Malabo, en Guinée équatoriale, s’étaient engagés à éradiquer la faim et à réduire la pauvreté d’ici à 2025. Ils avaient également convenu de promouvoir le commerce intra-africain des produits agricoles de base et des services connexes.
Tout en reconnaissant que l’atteinte des objectifs de Malabo dépend, en partie, du changement climatique et de la gestion des conflits, le Saint-Siège a déploré le manque de solidarité à l’échelle mondiale qui, à ses yeux, est l’une des causes de la faim dans le monde.
« La situation de plus en plus difficile en Afrique exige une attention et une coopération renouvelées en faveur des peuples qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas satisfaire leurs besoins humains fondamentaux, a-t-il insisté. La dignité de toute personne humaine exige à juste titre que les obstacles à la satisfaction de ces besoins soient surmontés par la détermination de tous, en particulier en ce qui concerne les principes de justice distributive, d’allouer des ressources par des stratégies et des projets appropriés. »
Le pape a, enfin renouvelé son vœu émis devant l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) – lors de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre 2017 – d’un dialogue « large et sincère » « pour que les meilleures solutions puissent émerger et qu’une nouvelle relation entre les différents acteurs sur la scène internationale puisse mûrir, caractérisée par responsabilité mutuelle, solidarité et communion ».