L’adaptation de pièces à succès –comme “Edmond” sur la création de Cyrano de Bergerac– mais aussi le dernier Dujardin et un hommage au cinéma haïtien: le festival du film francophone d’Angoulême, du 21 au 26 août, donne un avant-goût de la rentrée cinéma.
Dix films français, belge, québécois, suisse, marocain seront en compétition pour les “Valois” du 11e FFA, un festival dans l’ouest de la France qui a vu émerger ou récompensé par le passé de futurs succès populaires, comme “Les intouchables”, “Les Garçons et Guillaume, à Table !” ou l’an dernier, “Petit paysan”.
Le festival qui ouvrira avec “Lola et ses Frères”, une comédie dramatique de Jean-Paul Rouve avec Ludivine Sagnier et Jose Garcia, proposera en outre une dizaine d’avant-premières ou un focus sur l’oeuvre de Jacques Doillon.
Parmi les avant-premières, les festivaliers pourront découvrir les adaptations attendues de pièces de théâtre primées et à succès: ainsi “Les Chatouilles” d’Andréa Bescond et Eric Métayer sur le chemin d’une jeune femme violée dans son enfance par un ami de la famille. Ou encore “Edmond”, sur la gestation de “Cyrano de Bergerac” d’Edmond Rostand, qui rafla cinq récompenses aux Molières.
Attendus aussi, le dernier Louis-Julien Petit (Discount), “Les Invisibles”, sur la réinsertion de femmes d’un foyer de SDF menacé de fermeture. Ou le film de Gustave Kervern-Benoit Délépine réunissant Jean Dujardin et Yolande Moreau en frère et sœur aux antipodes, elle dirigeant un centre Emmaüs, lui en quête d’enrichissement en exploitant la chirurgie esthétique low cost.
Karin Viard, à l’affiche dans Les Chatouilles (hors compétition), présidera le jury, entourée notamment du réalisateur Thomas Lilti, primé à Angoulême en 2014 avec Hippocrate, du comédien québecois Michel Côté, des actrices Eye Haïdara, Ludivine Sagnier et Camélia Jordana.
Le Festival rendant chaque année hommage au cinéma d’un pays francophone, Haïti sera cette fois à l’honneur avec sept films, notamment de Raoul Peck (Haitian Corner, L’Homme sur les Quais), Arnold Antonin (Un amour de zombi, Chronique d’une catastrophe annoncée), Guetty Felin (Ayiti mon amour), revisitant notamment le passé de dictatures, ou le séisme destructeur de 2010 sur l’île.
Le FFA, qui assume un ton décontracté et populaire, avec un pass à 10 films pour 25 euros, a été presque victime de son succès, avec 40.000 festivaliers en 2017, et quelques spectateurs refoulés pour manque de place. Il investit donc un nouveau lieu, en faisant revivre pour une semaine, un “cinéma éphémère”, une salle d’Angoulême fermée depuis 20 ans.
Avec AFP