Le 15e Siao, plus grande foire de l’artisanat en Afrique, a ouvert ses portes vendredi à Ouagadougou, malgré “un contexte national et international difficiles”, a souligné le ministre burkinabè du Commerce Harouna Kaboré.
M. Kaboré a rappelé que son pays était “la cible” d’attaques jihadistes, qui se sont accélérées ces derniers mois dans le Nord et l’Est.
Créée il y a 30 ans, le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), une manifestation biennale, qui espère attirer plus de 300.000 visiteurs dont des centaines d’acheteurs professionnels, rassemble cette année quelque 2.500 exposants venus de 25 pays du continent, dont Madagascar, pays invité d’honneur.
Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré accompagné de la gouverneure générale du Canada, l’ancienne astronaute Julie Payette, a ouvert le salon, encadré par un important dispositif policier et militaire.
“Le gouvernement a déployé une stratégie sécuritaire autour de l’événement” en général, a assuré le ministre alors que Ouagadougou a été touchée par trois attentats depuis 2016.
Nouveauté cette année, le salon va décerner “un prix d’excellence” Thomas Sankara, l’ancien président burkinabè, à l’origine du Siao. Fervent défenseur de l’auto-suffisance et des produits locaux, le père de la révolution burkinabè, parfois qualifié de “Che africain”, avait créé en 1984 une semaine de l’artisanat qui s’est transformée en Siao en février 1988, quatre mois après son assassinat.
Le SIAO va durer dix jours.
Avec AFP