Dans son discours sur l’état de la nation prononcé ce mercredi 6 juin, le président ougandais Yoweri Museveni est revenu sur l’évolution économique de son pays, indiquant que ce dernier affiche au cours de l’année fiscale 2017-2018, une croissance économique de 5,8%. Une tendance qui rejoint les prévisions de la BAD pour le pays.
L’économie ougandaise est dans une bonne dynamique. C’est ce qu’on peut retenir des aspects économiques abordés par le président ougandais Yoweri Museveni ce mercredi 6 juin, dans son discours sur l’état de la nation. Le chef de l’Etat ougandais a indiqué dans ses propos qu’au cours de l’année fiscale 2017-2018, l’économie du pays affiche une croissance de 5,8%. Une performance qui est bien loin des 4% enregistrés lors de la précédente année fiscale, a-t-il fait remarquer, expliquant que ce résultat est imputable à tous les secteurs économiques.
Citant les secteurs qui ont le plus contribué à la croissance économique, le président ougandais a parlé du secteur de la construction (12%), du secteur des technologies de l’information et de la communication (7,9%), du secteur des services (7,3%) et du secteur de l’industrie (6,2%). Il a ajouté que le secteur agricole également, renforcera la croissance de l’économie et que pour ce faire, son gouvernement prendra toutes les dispositions en ce sens. Il s’agira d’accroître l’irrigation et la distribution d’engrais afin d’augmenter la production agricole.
Des chiffres en phase avec les prévisions de la BAD
Les performances annoncées par Yoweri Museveni s’approchent des prévisions de la Banque africaine de développement (BAD) pour le pays. Dans les Perspectives économiques africaines 2018 (PEA 2018), l’institution financière panafricaine a indiqué que la performance économique de l’Ouganda est « globalement restée bonne », malgré le récent ralentissement de la croissance du PIB réel.
Celle-ci est estimée par la Banque à 4,8% pour 2017 et projetée à 5,9% pour 2018 contre 2,3% en 2016. « L’augmentation de la croissance économique en 2018 devrait être principalement portée par les investissements dans l’infrastructure publique, la reprise des secteurs manufacturier et de la construction, et des améliorations dans les services, en particulier financiers et bancaires, commerciaux, de transport et des technologies de l’information et de la communication », souligne la BAD.
Revenant sur la production agricole du pays, la BAD estime qu’il s’agit de l’un des facteurs positifs pour les perspectives économiques en 2018, « grâce à l’amélioration des conditions météorologiques ». En plus de l’agriculture, la Banque cite l’accroissement des flux d’investissement direct étranger (IDE) et la décision attendue de l’Etat d’investir dans l’infrastructure pétrolière au début de l’année 2018 « étant donné l’augmentation des prix du pétrole prévue en moyenne à 55 dollars le baril en 2017/2018 contre 43 dollars en 2016 ».
Avec latribuneafrique