Selon le dernier classement d’AirHelp qui étudie les 132 principaux aéroports du monde, celui d’Orly ne figure qu’à la 126e position essentiellement en raison d’un manque de ponctualité. L’aéroport Roissy-Charles de Gaulle pointe quant à lui à la 121e place, derrière celui de Lyon Saint-Exupéry (119e), Bordeaux-Mérignac (100e) et Toulouse-Blagnac (89e).
Ponctualité, qualité de service, restauration… Le spécialiste des droits des passagers aériens AirHelp vient de dévoiler son classement des meilleurs et pires aéroports du monde. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la France fait plutôt figure de mauvais élève.
Sur 132 aéroports évalués, celui d’Orly pointe à la 126e place avec une note globale de 6,37/10 dans un classement dominé par l’aéroport International Hamad de Doha au Qatar (8,39), l’aéroport de Haneda à Tokyo (8,39) et l’aéroport international d’Athènes (8,38).
L’aéroport parisien compte ainsi parmi les dix pires aéroports du monde et devance seulement l’aéroport de Manchester (6,26), de Malte (6,05), l’aéroport International Henri-Coandă à Bucarest (6,03), l’aéroport d’Eindhoven, de Koweït (5,78) et de Lisbonne (5,77).
Les aéroports français à la peine
À la 121e place, l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle ne fait pas beaucoup mieux (6,7). Premier aéroport français, l’aéroport de Toulouse-Blagnac (7,29) ne pointe qu’en 89e position. Ceux de Bordeaux-Mérignac (7,09) et Lyon Saint-Exupéry (6,79) figurent respectivement à la 100e et 119e places du classement.
Pour établir son classement, AirHelp se base sur trois critères dont la ponctualité qui compte pour 60% de la note globale: “En effet, nous savons que le critère de ponctualité est celui qui intéresse le plus les passagers aériens. Mais ce critère n’est pas nécessairement attribuable aux seuls aéroports, car il dépend des performances de nombreuses parties prenantes, y compris les compagnies aériennes”, explique Chrystel Erotokritou, juriste d’AirHelp.
C’est pourquoi les critères de la qualité de service (20%) et de l’offre de restauration et de shopping (20%) sont aussi pris en compte dans la note globale. S’il “est difficile de commenter la situation des aéroports français”, ces deux derniers critères montrent que, “grâce à leur qualité de service et de détail”, ils “peuvent espérer gagner quelques places dans le classement”, assure Chrystel Erotokritou. Et d’ajouter: “Nous voulons donc inviter les aéroports français à dialoguer avec les compagnies aériennes car une bonne expérience passager devient pour elles la priorité des priorités”.
Pour améliorer l’accueil de ses passagers toujours plus nombreux, l’aéroport d’Orly a récemment entrepris des travaux d’extension. Inauguré mi-avril, un nouveau bâtiment de 80.000 mètres carrés reliant les anciens terminaux Sud et Ouest doit faciliter les arrivées et les départs. Il permet également d’agrandir les surfaces commerciales et de restauration pour renforcer la qualité de service.
Qatar Airways conserve son titre
S’agissant des compagnies aériennes, AirHelp sacre comme l’an passé Qatar Airways comme la meilleure compagnie du monde avec un score global de 8,23/10 (8,4 pour la ponctualité, 8,5 pour la qualité du service et 7,8 pour le traitement des dossiers d’indemnisation). Viennent ensuite American Airlines (8,07), Aerpmexico (8,07), SAS Scandinavian Airlaines (8,07) et Qantas (8,04). À la 71e et 72e places, EasyJet (5,29) et Thomas Cook (5,26) obtiennent le titre peu glorieux de pires compagnies du monde.
“Notre étude montre que les compagnies aériennes qui font de la satisfaction clients la priorité et qui assument leur responsabilité en exécutant rapidement les demandes d’indemnisation qui sont dues à leurs passagers, arrivent à gagner la confiance des clients sur ce marché très concurrentie”, analyse Henrik Zillmer, PDG et co-fondateur d’AirHelp.
Sur les 72 compagnies observées, Air France se classe 19e avec une note globale de 7,60. Transavia enregistre pour sa part la 65e performance avec un score de 5,84.