L’Arcep va contrôler la qualité de service du réseau cuivre et du service universel téléphonique de l’opérateur historique durant deux ans. Et doute de sa capacité à redresser la barre rapidement.
Non, tout n’est pas rentré dans l’ordre. Orange tente depuis plusieurs mois de rassurer usagers et autorités sur l’état de son réseau cuivre et sa capacité à assurer le service universel téléphonique. Pas suffisant pour l’Arcep qui remet aujourd’hui les pieds dans le plat à l’occasion d’une interview accordée aux Echos. «Le plan présenté par Orange sur le service universel ne résoudra pas tout», déclare le président de l’Autorité Sébastien Soriano. Il fait là allusion aux nouveaux moyens mis en place par le FAI pour redresser la barre. Il faut dire qu’il avait dû encaisser une mise en demeureau mois d’octobre dernier.
L’Arcep saisie par deux préfets
Mais le président de l’Arcep entend rappeler qu’il s’agit d’un problème systémique et non de quelques difficultés passagères rencontrées avec des clients. «J’ai été saisi par deux préfets, ce qui n’arrive jamais, je reçois un déluge de courriers accablants des élus locaux, l’un d’eux s’apprête même à porter plainte. Une dizaine de fois, on m’a parlé de nonagénaires coupés du téléphone pendant des mois avec des conséquences parfois très graves !», témoigne-t-il.