Toute une décennie consacrée à l’innovation financière en Afrique. C’est une prouesse qui se fête et la direction de la Sonatel ne s’en prive pas. Dans un communiqué, l’opérateur historique se félicite du fait que cette solution de transfert d’argent et de paiement mobile pour les populations peu ou pas bancarisées ait « bâti son succès sur l’accessibilité et l’universalité du service, permettant à des millions de personnes d’effectuer des transactions financières de manière instantanée, sécurisée et fiable via leur téléphone portable ».
A en croire les statistiques officielles, aujourd’hui, le service existe dans 17 pays d’Afrique en plus de compter 40 millions de clients dont 13 millions font recours au service chaque mois. « Avec une dynamique de croissance qui s’accélère et un chiffre d’affaires en progression de 60 % de 2016 à 2017, Orange Money est devenu un des principaux relais de croissance du groupe sur le continent, notamment en Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso, au Sénégal et au Cameroun », se réjouit la société de téléphonie qui révèle que « dans certains pays, le service permet à près de 50 % des utilisateurs d’accéder à des services bancaires dans un environnement caractérisé par une faible bancarisation ».
L’opérateur de transfert d’argent se veut par ailleurs bon élève en matière de respect des textes en vigueur concernant la réglementation. Les responsables soutiennent créer des établissements financiers possédant un agrément de la Banque Centrale dans plusieurs pays sur le continent (7 plus précisément) en plus de la mise sur pied d’une structure mutualisée de supervision et de contrôle de la conformité basée à Abidjan pour avoir un œil sur les opérations et dialoguer directement avec les autorités.
« Orange Money est un réel contributeur au développement économique et sociétal en Afrique et s’inscrit dans notre stratégie d’opérateur multiservice, partenaire de la transformation en Afrique et au Moyen Orient », estime de son côté Alioune Ndiaye, directeur général d’Orange Middle East and Africa. Pour sa part, son successeur à la tête de la Sonatel, a rappelé que « le mobile banking reste au cœur de la stratégie du groupe ». Toutefois, l’idée, selon le communiqué est d’aller plus loin en proposant – ce qui est déjà le cas au Mali et à Madagascar – le crédit et l’épargne « accessibles instantanément depuis un téléphone mobile ».
Avec cio-mag