Emmanuel Macron retourne en Afrique la semaine prochaine pour participer au sommet de l’Union africaine en Mauritanie et faire le point sur la lutte antiterroriste au Sahel, avant une visite au Nigeria marquée par une soirée au rythme de l’afrobeat.
Le président français est attendu lundi à la mi-journée à Nouakchott pour déjeuner avec les dirigeants réunis pour le 31e sommet de l’UA.
Il fera ensuite le point sur la montée en puissance de la force G5-Sahel, en cours de déploiement pour lutter contre les groupes islamistes radicaux, avec ses homologues des cinq pays concernés (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad).
M. Macron sera reçu par son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz alors que Paris et Nouakchott ont développé une “coopération ancienne et dense” sur les enjeux de sécurité dans la région.
Le chef de l’Etat français, qui a fait de la stabilisation du Sahel l’une des priorités de sa politique étrangère, s’est déjà rendu au Mali, Niger et Burkina Faso.
Au Nigeria, Emmanuel Macron fera escale dans la capitale Abuja pour s’entretenir avec son homologue Muhammadu Buhari, 75 ans, qui préside depuis 2015 le pays le plus peuplé d’Afrique (près de 200 millions d’habitants) et la première puissance du continent.
M. Macron a tissé des liens avec ce pays en y effectuant un stage de six mois en 2002.
Il sera le premier président français à se rendre à Lagos, la première mégapole d’Afrique, où il arrivera mardi pour une soirée culturelle au Shrine, le mythique club de l’Afrobeat ouvert par le chanteur Fela Kuti et relancé par son fils Femi Kuti. Accompagné des musiciens sénégalais Youssou N’dour et béninoise Angelique Kidjo, il lancera l’organisation de la Saison des cultures africaines qui se tiendra en France en 2020 et qu’il avait annoncée lors de son discours à Ouagadougou fin 2017.
Dans la capitale économique nigériane, Emmanuel Macron rencontrera de jeunes entrepreneurs et ouvrira le 1er forum franco-nigérian avec l’ambition de doper des échanges bilatéraux encore limités, marqués surtout par la présence de Total dans l’exploitation pétrolière.
“Il faut changer les perceptions sur le Nigeria, trop souvent liées à l’insécurité ou la piraterie, et pas assez sur les opportunités et le dynamisme du secteur privé”, a-t-on souligné à la présidence.
Avec AFP