Invitée d’Ellen DeGeneres, Michelle Obama est revenue sur son nouveau quotidien, désormais qu’elle n’est plus la First Lady.
«Ne vous manque-t-elle pas ?» Face à un public déjà convaincu, Ellen DeGeneres a accueilli une invitée exceptionnelle pour une émission enregistrée à l’occasion de son 60ème anniversaire : Michelle Obama. L’ancienne First Lady a livré quelques détails de sa nouvelle vie, un an après la fin des deux mandats présidentiels de son mari et l’investiture de Donald Trump. «Je ne fais rien, je me réveille quand je veux me réveiller. […] On va bien. Les filles vont bien, Barack travaille, nous avons plein de projets en cours, on s’occupe. On voyage, on s’amuse», a-t-elle expliqué, une référence notamment aux longues vacances dont l’ancien couple présidentiel américain a profité l’an dernier, allant des îles Vierges britanniques à la Polynésie française.
«On vit dans le quartier, dans la même rue que la Maison-Blanche», a poursuivi l’ancienne First Lady, à qui la demeure présidentielle ne manque pas : «Ce que j’ai appris pendant ces huit années, c’est que le foyer est ce qu’on en fait. Nous étions à la Maison-Blanche pendant huit ans mais ce n’était pas un foyer, c’était juste nous à l’intérieur, avec nos valeurs et notre amour les uns pour les autres. Nous avons juste changé de maison.» Les Obama – sauf Malia, partie étudier à Harvard- ont emménagé dans une grande demeure qu’ils ont remis à leur goût. Etre un ex-président ne permet pas d’échapper aux batailles sur l’attribution des chambres : «Il en parle encore ! Il s’est fait avoir. Il n’a pas assez de place pour ranger ses affaires, désolée. La plus petite chambre lui sert de bureau. Et Sasha, elle, a bien joué, elle a une sorte de deux-pièces avec un espace salon et une chambre à coucher, elle a fait les plans elle-même. Donc il est dégoûté.» Des préoccupations du quotidien qui ont fait rire le public de l’émission. Mais Michelle Obama a tout de même trouvé une «bizarrerie» dans cette nouvelle demeure : avoir une porte avec une sonnette. «Les gens sont surpris quand j’ouvre la porte. Et les chiens, Bo et Sunny, ne savent pas ce qu’est une sonnette. Donc quand des gens sonnent, ils sont du genre : “Je n’avais jamais entendu ça”.»
“Les gens ont peur, mais il y a aussi des gens qui apprécient le sens que prend ce pays”
Les deux femmes ont ensuite abordé des sujets plus sérieux, Ellen DeGeneres s’ouvrant auprès de Michelle Obama à propos de ses craintes : «Les gens ont peur, mais il y a aussi des gens qui apprécient le sens que prend ce pays, a répondu l’ancienne First Lady. C’est ce qui rend ce pays compliqué : il est composé de personnes très différentes, qui ont des histoires très différentes. Nous sommes ce mélange de sociétés et parfois il y a des frictions. Mais ce dont il faut se souvenir, ce que j’ai appris pendant ces huit années à la Maison-Blanche, c’est que chaque chose que nous faisons dans notre vie, les choses dont on sait qu’elles sont bonnes, comme faire preuve d’empathie, se soucier des autres… Nous avons des points communs. C’est ça la signification de diriger par l’espoir et non la peur. Et l’espoir, c’est tout ce que nous avons. Donc j’encourage les téléspectateurs, le pays, à faire ce que l’on fait tous les jours : s’aimer et prendre soin les uns des autres, faire preuve d’empathie, et il ne faut pas le faire uniquement quand on se sent bien et en sécurité.»
Le public a salué celle qui n’avait pas caché son malaise lors de l’investiture de Donald Trump :«Nous devons être une nation honnête, et c’est ce que nous sommes. Donc menons nos vies comme cela chaque jour et oubliez ce qu’ils disent à Washington, ça ne représente pas forcément ce que nous sommes», a-t-elle ajouté. «Je sais ce qu’est ce pays. J’ai parcouru de nombreuses villes et, même si les gens n’étaient pas d’accord avec mon mari et moi, ils étaient gentils, ils travaillaient dur et ils essayaient de faire au mieux chaque jour.» Des paroles qui pourraient laisser rêveur ceux qui voient Michelle Obama candidate pour l’élection présidentielle de 2020.
Avec APR