Depuis le début du mois d’avril, les différentes origines de noix de cajou d’Afrique de l’Ouest ont enregistré une hausse d’un minimum de $100 la tonne, observe le spécialiste N’Kalo. « Malgré l’entrée en campagne de la zone Guinée Bissau / Sénégal / Gambie, avec des exportations qui devraient commencer d’ici 2 à 3 semaines et l’augmentation des arrivages au niveau des ports de toute la sous-région, la faible couverture des transformateurs indiens qui avaient passé peu de commandes de noix brute jusqu’à présent maintien actuellement une forte demande pour la noix brute » observe le spécialiste N’Kalo.
Une hausse qui pourrait s’amplifier compte tenu de la tension observée sur le secteur de la transformation alimentée par plusieurs facteurs : une surcapacité de transformation, un retard de production, un dynamisme de la demande mondiale conjugué avec de faibles stocks d’amandes de cajou et une inquiétude sur la taille des récoltes mondiales. Une situation qui a déjà créée des défauts contractuels tant au niveau des exportateurs basés en Afrique de l’Ouest que des transformateurs en Asie.
Toutefois deux bémols pourraient compromettre cette spirale haussière, indique N’Kalo. D’une part, les prix des autres fruits à coque concurrents de la noix de cajou sont inférieurs à ceux de la noix de cajou et, d’autre part, il n’y a aucune certitude sur une baisse de la production en Afrique de l’Ouest en 2016. La prudence est donc de mise.
avec commodafrica