Deux membres d’une commission mise en place par le pape François pour étudier les réformes à apporter aux structures économiques et administratives de l’Eglise ont été arrêtés ce week-end, soupçonnés d’avoir transmis des documents confidentiels à des journalistes.
Correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
L’ombre de l’affaire Vatileaks, qui avait empoisonné la fin du pontificat de Benoît XVI, plane de nouveau sur le Vatican. Cette fois-ci, ce n’est pas dans le bureau du pape que des documents ont été dérobés par un majordome infidèle avant de filtrer dans la presse, mais dans les comptes du Vatican, notamment dans l’ordinateur du contrôleur général des finances du petit Etat.
Les auteurs présumés de ce vol de données sont deux membres d’une commission voulue par le pape il y a deux ans pour réformer les finances : l’Espagnol Mgr Vallejo Balda, secrétaire de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège, et l’Italienne Francesca Chaouqui, une jeune experte en audits financiers et relations publiques.
Collaborant avec la justice vaticane, l’Italienne – qui n’est probablement pas étrangère à la première affaire Vatileaks – n’a passé qu’une nuit en cellule.
Tous deux sont soupçonnés d’avoir transmis les informations volées à deux journalistes italiens qui s’apprêtent à publier des ouvrages polémiques sur les finances du Vatican.
Reste à savoir comment va réagir le pape François. Le Vatican a déjà condamné le vol de documents et jugé que les livres à paraître ne faisaient que semer le trouble et n’aidaient en rien à établir la vérité.
Par RFI