« C’est rafraîchissant ». Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a salué jeudi 6 avril l’annonce par Emmanuel Macron du lancement d’un nouveau mouvement politique baptisé En marche ! « J’aime bien l’initiative d’Emmanuel Macron. Je trouve que c’est rafraîchissant, que ça permet de sortir de la politique politicienne », a estimé le patron des patrons sur France Inter.
Se défendant de toute ambition personnelle pour 2017, le ministre de l’économie a espéré mercredi parvenir à « construire quelque chose d’autre », à « essayer d’avancer » face aux « blocages de la société ». Pour ce faire, il a précisé que son mouvement serait « ouvert », « pas à droite, pas à gauche ».
Une initiative saluée à droite par Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains), qui a affirmé sur France 2 que « ça va plutôt dans la bonne direction, ça fait un pèlerin de plus dans le chemin central de la République ». « Je crois que c’est pas mal, ça apporte un peu de sang neuf, ça fait peut-être bouger un peu le vieux socialisme, et puis au total je ne vois aucune incompatibilité entre Emmanuel Macron et Alain Juppé », a déclaré l’ancien premier ministre, soutien du maire de Bordeaux pour la primaire à droite.
Peu de réactions à gauche
Au sein du gouvernement, les réactions sont rares. La ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a félicité Emmanuel Macron : « Je crois que notre démocratie a un besoin vital qu’on ramène à la politique un certain nombre de Français qui s’en sont éloignés », a-t-elle déclaré sur Europe 1, estimant qu’« il y a quelque chose d’utile et de vertueux dans cette démarche. »
Plus ironique, la secrétaire d’Etat chargée des personnes âgées et de l’autonomie, Pascale Boistard, a écrit sur Twitter juste après l’annonce de M. Macron : « Ecoutez ’Je marche seule’ de Jean-Jacques Goldman »
A la gauche de la gauche, Pierre Laurent a fustigé sur BFMTV et RMC le « ni droite ni gauche » défendu par le ministre de l’économie. M. Macron « est quelqu’un qui pense que la précarisation du salariat est l’avenir de nos sociétés, je ne le crois pas. Le ni-droite ni gauche, c’est une mode qu’il enfourche et qui est toujours en fait le masque de ceux qui finiront à droite et qui mènent des politiques de droite », a jugé le secrétaire national du PCF.
Jean-Luc Mélenchon a pour sa part estimé que « Macron a mis en panne toute le pays et crée un mouvement qui s’appelle En marche ».
avec lemonde