Les experts militaires américains sont inquiets: le bombardier supersonique russe Tu-22M3 sera doté du missile de croisière Kh-32 d’ici la fin de l’année, après quoi les sites militaires des pays de l’Otan se retrouveront menacés d’une frappe imparable.
La «panique» autour du missile de croisière Kh-32 n’est pas infondée, considère l’auteur du quotidien Vzgliad.
Par rapport à son prédécesseur le Kh-22, le nouveau missile de croisière air-sol Kh-32 est plus puissant et intelligent. Il a une portée de 1.000 km et sa vitesse avoisine les 5.400 km/h. En principe, il est hors d’atteinte pour la défense antiaérienne américaine.
Le Kh-32 vole à une altitude de 40 km, soit 7 km au-dessus du rayon d’action d’un antimissile américain. De plus, il est deux fois plus rapide que la défense: 1.500 m/s contre 800 m/s. Son vol se déroule dans un intervalle de 3,5-4,6 Mach, soit 1100-1500 m/s. C’est plus rapide qu’une balle de mitrailleuse.
Bien sûr, si besoin, le Kh-32 peut être muni d’un explosif et être tiré contre un porte-avions. Le rayon d’interception de l’aviation embarquée des USA avoisine 700 km autour du porte-avions. Mais un Tu-22M3 peut tranquillement tirer un Kh-32 à 800 km de distance.
Les calculs détaillés sur la destruction de groupes ennemis existent déjà. Par exemple, un ou deux missiles Kh-32 peuvent détruire un croiseur de classe Ticonderoga ou un destroyer de classe Arleigh Burke. Par conséquent, un groupe naval de deux croiseurs ou destroyers lance-missiles peut être détruit par trois avions Tu-22M3 embarquant des missiles Kh-32.
Une salve de 24 missiles Kh-32 contre un groupe aéronaval serait fatale pour le porte-avions et pour les navires de protection, et 72 missiles Kh-32 pourraient anéantir deux groupes aéroportés.
Si des ogives nucléaires étaient installées, cela montrerait clairement qu’il ne s’agit pas d’atteindre de simples porte-avions mais d’un missile invulnérable capable de mener différentes guerres avec un préjudice calculé suivant l’ennemi.
D’où la question: les USA ne dépensent-ils pas trop d’argent du contribuable pour des groupes aéronavals peu viables? Conclut le quotidien.
Avec sputnik