Les Bourses asiatiques ont chuté lourdement ce lundi 24 août, les investisseurs continuant de s’inquiéter des conséquences du ralentissement de l’économie chinoise. Les places européennes ont ouvert largement dans le rouge.
La semaine débute de la pire des façons pour les places financières asiatiques, toujours soumises à une importante volatilité. Ce lundi 24 août, les bourses de Hong-Kong, Shanghai ont chuté lourdement (-4,9% pour la première, -8,5% pour la seconde). Selon Reuters, l’indice CSI300 qui regroupe les valeurs des Bourses de Shenzhen et Shangai a chuté à un niveau inédit depuis février 2007. Les places de Tokyo (-4,6%) et Taïpei (-4,8%) ont également souffert.
Dans le sillage des bourses asiatiques, les places européennes ont ouvert largement dans le rouge. Le CAC40 a ainsi accusé une perte de 3,57%, Londres a cédé -2,62%, Francfort -3,15% et Milan -3,62%.
Les investisseurs continuent de s’inquiéter duralentissement sensible de l’économie chinoise. En ce sens, les indicateurs décevants se succèdent, avivant toujours davantage la défiance générale: publié vendredi, un indice PMI de référence a ainsi fait état d’une violente contraction de l’activité manufacturière en août.
Pékin tente d’enrayer les craintes
Par ailleurs, après les interventions massives du gouvernement chinois depuis fin juin pour stabiliser les Bourses locales, beaucoup d’investisseurs redoutent désormais un retrait prématuré de ces mesures de soutien.
Soucieux de rassurer, Pékin a annoncé dimanche, dans une directive rapportée par les médias d’Etat, que le gigantesque fonds de pension national allait investir dans les Bourses.
Le fonds de pension pourra ainsi investir jusqu’à 30% de ses actifs nets en actions. Auparavant, il ne pouvait investir que dans les bons du Trésor et les dépôts en banque. Mais la mesure, pourtant susceptible d’entraîner des achats massifs de titres par le fonds de pension, ne semblait pas rassurer les investisseurs chinois (pour l’écrasante majorité des particuliers et petits porteurs).
“Les interventions du fonds de pension ne vont pas se réaliser avant longtemps, et les valorisations sont encore trop élevées, même le fonds n’aurait rien à acheter en ce moment”, commentait Qian Qimin, analyste du courtier Shenwan Hongyuan.
De fait, les craintes de “bulle” persistent: avant de s’effondrer mi-juin, la Bourse de Shanghai s’était envolée de 150% en l’espace d’un an, dopée par l’endettement et de façon totalement déconnectée de l’économie réelle.
“Le marché va s’enfoncer encore plus bas. Ce serait logique étant donné que les marchés boursiers dans le monde entier décrochent de concert”, poursuivait Qian Qimin.
Avec AFP