Selon une étude, la fréquence des cancers aurait augmenté de 30% au cours des années 2000. Même si les données demeurent très insuffisantes dans les pays à faible revenu.
Selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) coordonnée par le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), la fréquence des cancers chez l’enfant a grimpé de 13% dans les années 2000 par rapport aux années 1980.
Chez les moins de 14 ans, l’incidence des cancers a été de 140 cas pour 1 millions d’enfants par an entre 2001 et 2010. La leucémie représente à elle seule presque le tiers des cas. Viennent ensuite les tumeurs du système nerveux central (20%) et les lymphomes (12%). Chez les patients de moins de 5 ans, un tiers des cas sont des tumeurs embryonnaires, comme le neuroblastome, le rétinoblastome, le néphroblastome ou l’hépatoblastome. Pour l’apparition du cancer chez les adolescents (15-19 ans), le taux d’incidence annuel est de 185 sur un million, selon les enregistrements d’environ 100 000 cas. Les plus courants sont les lymphomes (23%), suivis des carcinomes et mélanomes (21%).
Une meilleure détection, mais …
Le communiqué se félicite qu’” une partie de cette augmentation peut être due à une meilleure ou plus ancienne détection de ces cancers “. Car, selon le CIRC, il y a une meilleure prise en compte des cancers de l’enfant et de certains facteurs de risque (infections, polluants environnementaux) de la part des médecins. Le CIRC rappelle toutefois que les cancers chez l’enfant sont plus susceptibles d’être déclenchés par une prédisposition génétique.
L’étude a porté sur 62 pays et 300 000 cancers, mais la représentativité des données est discutable. “Elles couvrent environ 10% de la population mondiale d’enfants. Toutefois, les résultats rapportés sont basés sur la couverture de la population infantile de près de 100% en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest et de 5% ou moins en Afrique et Asie.” Pour cause, dans les pays à faible revenu, le cancer est moins bien diagnostiqué par manque de connaissance ou d’équipement. De fait, il se révèle difficile d’obtenir des statistiques. Rappelant que s’il est primordial d’améliorer la surveillance mondiale du cancer chez les enfants, il l’est tout autant de remédier aux lacunes liées à cette même surveillance dans certaines régions du globe. Pour garantir leur fiabilité, ces études comparatives dépendent grandement des données locales, de la possibilité de leur collecte et de leur partage.
Avec sciencesetavenir