Le géant finlandais des équipements en télécoms Nokia a annoncé avoir accusé une perte nette de 513 millions au premier trimestre, pour ses premiers résultats après la fusion avec son ancien rival franco-américain Alcatel-Lucent.
Le géant finlandais des équipements en télécomsNokia a annoncé mardi avoir accusé une perte nette de 513 millions au premier trimestre, pour ses premiers résultats après la fusion avec son ancien rival franco-américain Alcatel-Lucent. Le groupe a souffert entre autres de la baisse de 8% des ventes dans sa principale activité, les réseaux, mais a souligné dans un communiqué l’amélioration de sa marge opérationnelle, de 1,7 point à 6,2%. À périmètre comparable, le chiffre d’affaires global a reculé de 9% à 5,603 milliards d’euros.
C’est l’activité réseaux à très haut débit qui a le plus souffert (-20%), avec une “baisse saisonnière plus forte que la normale dans le marché des infrastructures sans fil”, tandis que l’une des anciennes spécialités d’Alcatel-Lucent, les réseaux et applications IP, progressait (+1%). Nokia a indiqué détenir 94,64% d’Alcatel-Lucent, soit bientôt les 95% qui lui permettraient de faire annuler les actions restantes à la Bourse de Paris et passer à 100%. Il devrait donc tenter d’acheter le reliquat sur le marché.
“Nous avons su parvenir à une rentabilité solide lors de ce qui est traditionnellement un trimestre faible d’un point de vue saisonnier, à un moment où le risque de perturbations dues à l’intégration était élevé”, a souligné le directeur général Rajeev Suri.
Marge opérationnelle “supérieure à 7%” en 2016
“Si la baisse de notre chiffre d’affaires a été décevante, cette insuffisance a été en grande partie due aux réseaux mobiles, où la conjoncture difficile n’est pas une surprise. Nous avions noté dans notre communiqué du quatrième trimestre 2015 que nous prévoyions certaines tendances défavorables en 2016 dans le secteur mobile et nous maintenons cette opinion aujourd’hui”, a-t-il ajouté.
Pour 2016, le groupe table dans les réseaux sur une marge opérationnelle “supérieure à 7%”, contre 10,9% pour Nokia seul en 2015. Son chiffre d’affaires devrait baisser à périmètre comparable. Nokia, désormais coté au CAC 40, est lancé dans une réduction de ses effectifs, ayant ouvert début avril les consultations avec les organisations syndicales pour supprimer entre autres quelque 400 postes en France, et 1.300 en Finlande.
Il a relevé à “plus de 900 millions d’euros” sa prévision d’économies dues aux synergies d’ici à 2018, contre 900 millions auparavant. Vers 8H25 GMT à la Bourse d’Helsinki, l’action perdait 2,71%, dans un marché en hausse de 0,32%.
(Avec AFP)