Un coup d’œil sur l’actualité agricole et matières premières agricoles en Asie fait paraître quelques initiatives et politiques susceptibles d’intéresser l’Afrique de l’Ouest.
Tout d’abord, en Malaisie, le ministère des Plantations industrielles et des matières premières va proposer de lister la noix de coco parmi les “commodities”, a annoncé mardi le Premier ministre adjoint Datuk Seri Dr Ahmad Zahid Hamidi. Si la proposition passe, le Malaysian Cocoa Board sera restructuré pour devenir le Malaysian Cocoa and Coconut Board.
“Actuellement, les noix de coco ne tombent dans aucune des catégories de matière première ou de produits agricoles, ce qui met les producteurs de noix de coco dans les limbes“, a-t-il expliqué. La filière, qui est en déclin depuis des années (354 000 ha dans les années 80 contre 95 000 ha l’année dernière), pourrait ainsi se voir boostée, notamment en important des variétés de cocotiers à plus grande productivité. Comme le prix des noix de coco est plus élevé que celui de l’huile de palme, cela permettrait aux producteurs d’accroître leurs revenus. Ceci permettrait aussi de réduire les importations de noix qui s’élèvent à 1,5 millions de tonnes par an.
Autre actualité dans un domaine qui intéresse aussi nombre de filières mondiales puisqu’il s’agit de jute, matière première utilisée pour faire les sacs, le Bangladesh et l’Inde, deux acteurs majeurs de la filière, pourraient entamer des négociations le mois prochain, afin que l’Inde lève des droits anti-dumping instaurés le 5 janvier, espèrent les autorités du Bangladesh. Depuis l’instauration de ces droits, qui vont de $ 6,30 à $ 351,72 la tonne de jute provenant du Bangladesh et du Nepal et ce sur une période de 5 ans, quelque $ 12 millions de jute seraient en stand-by dans les ports indiens.
Dans le secteur textile et donc ce qui peut impacter la filière et les débouchés coton, la région de Xinjiang dans le nord-ouest de la Chine est en plein développement : des investissements de près de $ 10 milliards y ont été réalisés en 2016 avec plus de 112000 embauches, 100 000 autres étant programmés pour 2017.
Avec commodafrica