Le niveau des échanges commerciaux entre les acteurs du manioc, une des plus importantes cultures vivrières en Côte d’Ivoire, reste très faible au plan national et régional, a révélé mardi, à Yamoussoukro, le chargé du mécanisme d’assistance politique du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, Zoungrana Mahama.
Le représentant du FAO s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de capitalisation des acquis des projets de renforcement des relations commerciales entre les petits producteurs et les acheteurs dans le secteur des racines et tubercules en Afrique et du projet intitulé « mécanisme d’appui au programme multipartenaires pour la valorisation du rôle des femmes dans la chaîne des valeurs agricoles.
Zoungrana Mahama, qui représentait Germain Dasylva, le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, a indiqué que la faible commercialisation du tubercule est la conséquence notamment d’une faible organisation interprofessionnelle pour le manioc.
Avec une production estimée à 4,54 millions de tonnes en 2016 et une consommation de 100 à 110 kg par an et par habitant vivant en zones urbaines, le manioc joue un rôle crucial aussi bien dans la sécurité alimentaire des populations rurales et urbaines que pour la création d’emplois et la génération des revenus pour les acteurs impliqués, a expliqué l’expert en sécurité alimentation.
Dans le souci de favoriser les échanges entre acteurs, sept plateformes d’innovation multifonctionnelle ont été identifiées comme porte d’entrée. A ce jour, trois plateformes à savoir Bouaké, Dabou et Adzopé sont opérationnelles.
L’atelier de capitalisation et de planification des intervenants dans le secteur du manioc, organisé par la FAO, en collaboration avec le ministère l’Agriculture et du développement rural (MINADER), vise redynamiser et à rendre efficaces les plateformes.
Il permettra aux organisateurs d’échanger trois jours durant avec toutes les parties prenantes sur les leçons et expériences capitalisées dans le processus de mise en œuvre des activités sur le terrain. Sur les points forts et les points à renforcer au niveau des différents acteurs et partenaires du projet.
Initié depuis 2014 par la FAO, le projet est financé par l’Union européenne et mis en œuvres dans sept pays en Afrique le Rwanda, le Ghana, le Bénin, le Cameroun, Ouganda, le Malawi et la Côte d’Ivoire en vue de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté.
Source : AIP