Plus les jours passent, plus les adversaires de Muhammadu Buhari se renforcent. Ce mardi 10 juillet, le principal parti d’opposition, le People’s democratic party (PDP), a annoncé le ralliement de plusieurs partis afin de battre le chef d’Etat nigérian aux élections présidentielles prévues pour l’année prochaine. Parmi ces organisations qui se sont jointes au PDP, on notera l’African democratic congress (ADC), un mouvement politique formé au cours de cette année par l’ancien président Olusegun Obasandjo mais aussi le Reformed all progressive congress (RAPC), la faction dissidente du parti de Buhari formée la semaine dernière et qui rassemble essentiellement des parlementaire déçus de la politique du président.
A noter qu’au total, c’est 39 partis d’opposition, qui ont pris l’engagement de choisir un candidat commun en vue de la présidentielle de février 2019. Pour choisir l’heureux gagnant, ils auront recours à la tradition du « zooning ». Celle-ci consiste à alterner un chef de file issu du nord et du sud du pays. Plusieurs noms circulent déjà. Bukola Saraki, actuellement président du Sénat ou encore de Donald Duke, ancien gouverneur du Cross River, sont notamment évoqués.
En face de l’opposition, le pouvoir n’est pas serein. Le bilan de l’administration Buhari est qualifié de « catastrophique » et la lutte contre la corruption promise est qualifiée d’être une « chasse aux sorcières », alors que les personnes souvent accusées sont pour la plupart issues des camps des adversaires politiques. « L’état d’urgence » contre la corruption décrété jeudi dernier ne servira pas à grand-chose au Président pour le moment. Il va falloir plus pour espérer rempiler pour un second mandat.
Avec la tribune afrique