Au Nigeria, le gouvernement fédéral veut générer 30 milliards $ de recettes annuelles grâce à l’exportation des produits Made in Nigeria, a-t-on appris la semaine dernière de plusieurs sources locales, citant le président Muhammadu Buhari.
Le Chef de l’Etat nigérian espère atteindre cet objectif, grâce à la mise en œuvre du programme « Made in Nigeria for Exports » (MINE).
Issu d’un accord conclu avec plusieurs partenaires tels que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), la Banque africaine de développement (BAD), il s’agit d’un programme spécial d’intervention prioritaire visant à doper l’activité des zones économiques spéciales du pays dans le secteur de la fabrication de produits locaux.
Ainsi, l’exportation de ces produits Made in Nigeria pourrait porter la part de l’industrie manufacturière à 20 % du produit intérieur brut (PIB) et favoriser la création de 1,5 million d’emplois d’ici 2025.
« Nous sommes en train de revoir notre cadre incitatif afin d’assurer notre compétitivité par rapport aux autres pays avec lesquels nous sommes dans la course pour attirer des investissements manufacturiers mondiaux axés sur l’exportation », a à cet effet déclaré le président Buhari, dans des propos relayés par le site d’information Premium Times.
Quatre ans après l’arrivée au pouvoir de l’ancien militaire, le Nigeria, plus gros producteur africain de pétrole, n’a toujours pas réussi à se sevrer de cette dépendance qui représente plus de 90 % de ses exportations, près de 80 % de ses recettes fiscales et plus d’un tiers du PIB.
A la veille d’élections cruciales pour le pays, le gouvernement a dévoilé de nouveaux plans visant à diversifier les sources de revenus du pays le plus peuplé d’Afrique, dont la production de pétrole devrait entamer une phase de déclin après 2020, d’après un rapport de la banque Afrinvest.
Avec agenceecofin