Le groupe Dangote nourrit-il l’ambition de devenir le premier investisseur en Afrique ? S’il est difficile de trancher cette question, il est possible de se dire qu’il fait tout pour y arriver. L’entreprise de l’homme le plus riche d’Afrique a annoncé son intention d’investir 4,6 milliards de dollars dans la production de riz, de sucre et de lait.
Après toute une batterie d’annonces d’investissement au Nigéria dans les secteurs de l’industrie, le BTP, le pétrole, la logistique et l’agriculture se chiffrant en milliards de dollars, le groupe de l’homme le plus riche d’Afrique fait sa énième grosse annonce d’investissement.
Cette fois encore, elle profite au secteur de l’agriculture avec une enveloppe globale estimée à 4,6 milliards de dollars. Au cours des trois années à venir, 3,8 milliards de dollars seront investi dans la production de sucre et de riz tandis que 800 millions seront alloués à la production laitière. Selon le management de l’entreprise, ces investissements visent à doper la production agricole locale pour ne plus dépendre des exportations et ainsi faire face à la pénurie de dollars nécessaires pour importer des matières premières.
A travers ces investissements, le conglomérat prévoit d’augmenter sa production de sucre à 1,5 million de tonnes par an en 2020 et de produire 1 million de tonnes de riz d’ici la même année. Pour arriver à ces fins, Dangote prévoit de planter 350.000 hectares de canne à sucre et d’ajouter 200.000 hectares de surface dédiée au riz. Pour le volet traitement industriel des récoltes, une entreprise suisse a été chargée de réaliser cinq usines sucrières et 10 unités de traitement du riz dans le nord du pays. La société prévoit également que, d’ici 2019, 50.000 bovins produiront 500 millions de litres de lait par année.
Une logique de diversification économique
Les investissements de Dangote s’inscrivent dans la même logique que celle du gouvernement du Nigeria de doper l’agriculture dans un effort de diversification économique, afin de mettre fin à la dépendance au pétrole et ainsi à absorber les chocs extérieurs. Une dépendance qui a coûté cher au pays le plus peuplé d’Afrique dont 90 % des recettes d’exportations proviennent de l’or noir.
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