Le chômage progresse de plus en plus au Nigeria. Selon le Bureau national des statistiques, la population en chômage est passée de 13,6 millions de personnes au second trimestre 2017 à 15,9 millions au 3ème trimestre de l’année soit 2,3 millions de chômeurs de plus en l’espace de trois mois.
Au Nigéria, la reprise de l’économie annoncée cette fin d’année par la Banque fédérale n’a toujours pas eu d’effet sur le marché de l’emploi. D’après le Bureau national des statistiques du Nigéria (NBS), la population en chômage est passée de 13,6 millions de personnes au second trimestre 2017 à 15,9 millions au 3ème trimestre de l’année soit 2,3 millions de chômeurs de plus en l’espace de trois mois..
Selon les derniers chiffres, le pays fait face à un taux de chômage de 18,8% au terme du troisième trimestre de 2017, soit 4,6 points de plus qu’au terme de l’année précédente (14,2%). Ces nouvelles données du NBS rappellent bien celles publiées, il y a quelques mois, par l’une des plus importantes agences de recrutement du pays.
En effet, d’après les résultats d’un sondage effectués et publiés par Jobberman.com, 45% des diplômés nigérians sont au chômage. «Prenant ce sondage comme échantillon représentatif [89 755 personnes] de la population active, il apparaît clairement qu’il faut en faire plus pour que davantage de gens trouvent un emploi», avance Jobberman.com dans un communiqué.
Conscient de la situation, le gouvernement fédéral travaille de concert avec les dirigeants des Etats fédérés afin que des solutions soient trouvées. L’administration Buhari avait par exemple décidé de recruter 200 000 diplômés chômeurs dans le cadre du programme «N-Power» qui consiste à recruter des volontaires pour servir dans divers domaines considérés comme prioritaires par le gouvernement.
Ce programme devait conduire à recruter un demi-million de jeunes nigérians de manière progressive. Une promesse électorale que le président nigérian entend concrétiser en dépit de la conjoncture difficile que traverse la première économie d’Afrique. Malheureusement, comme le révèle le NBS, ce recrutement n’a pas fait grand-chose, le chômage continuant sa progression influencé par plusieurs facteurs.
Les prix du pétrole, facteur aggravant du taux de chômage
Aujourd’hui, la baisse des revenus pétroliers affecte gravement le budget de l’Etat qui en tire l’essentiel de ses recettes. Les conséquences de l’effondrement des cours du baril ont par ailleurs réduit de manière les investissements publics, puisque le gouvernement n’a plus les moyens pour créer de nouveaux emplois et ne peut plus assurer l’appui financier aux PME.
Toutefois, avec la reprise économique confirmée par le NBS, le gouvernement devrait bientôt avoir les moyens pour faire face à cette situation. «Le produit intérieur brut a progressé de 1,4% au troisième trimestre 2017 en glissement annuel, soit le deuxième résultat positif consécutif depuis que l’économie est sortie de la récession au deuxième trimestre», détaille l’institut dans son communiqué, en rappelant qu’il faudra encore 4 à 8 mois avant que l’économie du Nigéria ne renoue avec l’embellie.
Avec latribuneafrique