Le chef de l’Etat, âgé de 75 ans, s’est rendu au siège de son parti, le Congrès des progressistes (APC) dans la capitale, Abuja, pour remettre son formulaire de candidature à la primaire.
Il était accompagné de gouverneurs d’États, de ministres et de ses partisans. Selon l’un de ses porte-parole, il est le seul homme politique de son parti à avoir retiré le formulaire pour la primaire prévue à la fin du mois et il est donc certain de participer à la présidentielle.
Il a déclaré se présenter “avec toute l’humilité, le sens des responsabilités et un désir indiscutable de servir et de protéger les intérêts de tous les Nigérians”.
“Je leur assure (à ses sympathisants), ainsi qu’au reste des Nigérians, que si je suis nommé et élu, je continuerai à vous servir au mieux de mes capacités”, a déclaré Buhari.
L’ancien général Buhari avait dirigé une première fois le géant d’Afrique de l’Ouest pendant les dictatures militaires, avant de devenir le premier candidat de l’opposition dans l’histoire du Nigeria à vaincre un président en exercice lors des élections en 2015.
Il avait alors été élu sur la promesses d’éradiquer l’insurrection jihadiste de Boko Haram et de mener une lutte féroce contre la corruption.
Sur ces deux points, ce premier mandat a déçu une grande partie des Nigérians, qui souffrent encore des répercussions de la grave récession économique de 2015-2016.
Son premier mandat a également été marqué par une grave maladie, non révélée au grand public, qui l’a contraint à passer plus de six mois à Londres pour se soigner.
Ses adversaires au sein du parti au pouvoir lui reprochent son style autocratique et, n’ayant aucune chance de remporter les primaires au sein de l’APC, ont préféré basculer dans l’opposition.
“Nous ne devons pas permettre à ceux qui ont mis le pays à genoux de 1999 à 2015 (présidence PDP) de revenir au pouvoir”, a asséné M. Buhari en déclarant sa candidature.
Le principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP) , a pour sa part prolongé la date de clôture des candidatures à la primaire et choisira son candidat le 6 octobre.
Parmi ceux qui ont déjà déclaré leur intention de concourir, l’ancien vice-président Atiku Abubakar et le leader du Sénat, Bukola Saraki sont des adversaires farouches de M. Buhari.
Avec AFP