Plus de 700 000 écoliers nigérians bénéficieront bientôt d’un programme d’alimentation gouvernemental. C’est ce que révèle un communiqué rendu public cette semaine par Laolu Akande, Adjoint spécial principal sur les médias et la publicité au vice-président.
« Au total, plus de 375 millions de nairas ont été versés à 7909 cuisiniers dans cinq Etats. Cette somme servira à nourrir environ 700 000 écoliers », déclare Laolu Akande.
Plusieurs états fédérés sont concernés par ce programme dont il s’agit actuellement de la première phase. Anambra (67,5 millions de nairas), Ogun (119,65 millions de nairas), Oyo (72,2 millions de nairas), Osun (870 000 de nairas) et Ebonyi (115 millions de nairas) sont concernés. Mais le gouvernement nigérian ne compte pas s’arrêter là. Toujours d’après Laolu Akande, deux autres Etats devraient rapidement suivre d’ici la fin de la semaine. Zamfara et Enugu recevront des fonds supplémentaires. Ces fonds porteront le montant mobilisé à 631 millions de nairas.
« Ce financement vient renforcer l’engagement de l’exécutif en faveur du soulagement des couches sociales les plus défavorisées quelques semaines après le lancement du Conditionnal cash transfer (CCT). Ce projet consiste à verser une allocation aux plus pauvres et aux chômeurs », ajoute le communiqué.
Le programme national d’alimentation scolaire n’est pas une action gouvernementale isolée. Il s’inscrit dans le cadre global du programme d’investissement social de 500 milliards de naira soutenu par Nira et annoncé par l’administration du président Muhammadu Buhari pour s’attaquer au problème de la pauvreté et améliorer la santé et l’éducation des enfants et des autres couches vulnérables. Une fois complètement mise en place, la composante d’alimentation scolaire de ce programme a pour but d’aider les états fédérés du Nigeria à assurer collectivement l’alimentation de plusieurs millions d’écoliers nigérians, ce qui en fera le plus vaste programme de ce genre en Afrique.
Le Nigéria, 10ème pays africain a adopter ce programme
Outre le Nigeria qui vient ainsi de valider le programme, dix pays africains l’exécutaient déjà. L’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Nigéria, le Sénégal, le Togo et la Zambie participent à la première phase du programme. Ce programme contribue non seulement à améliorer la nutrition des élèves et à offrir aux agriculteurs la possibilité d’envoyer facilement leurs enfants à l’école, mais aussi à améliorer la situation économique des membres des communautés locales. Le Sénégal est aujourd’hui un exemple d’accomplissement en la matière. En effet, 115 000 élèves des régions de Kaolack, Fatick et Tambacounda reçoivent désormais des repas dans le cadre de ce programme. Il prévoit aussi pour bientôt une extension de la distribution à 120 000 élèves supplémentaires, dans 350 écoles de la Casamance, au sud du pays.
Rappelons que c’est en partenariat avec l’Union Africaine (UA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) avaient déjà convenu que l’éducation, la santé et la nutrition des jeunes enfants et des dirigeants de demain doivent constituer une priorité. Fort de ce mandat, le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) a alors inclus des programmes d’alimentation scolaire établis au niveau national.
Avec latribune Afrique