La préparation par le Nigéria de régulations qui permettront aux opérateurs de télécommunication d’exercer des activités de banque de paiement est diversement appréciée dans le pays. Certains n’ont pas hésité à y voir, une évolution qui réduira la sphère des activités bancaires et ainsi les revenus du secteur.
Des représentants de grosses banques, qui se sont prononcés sur le sujet, sont, selon des propos rapportés par Bloomberg, moins inquiets. Pour certains, le service de banque de paiement est loin d’être la seule activité des banques. Parmi les missions les plus importantes de ces dernières on retrouve le financement de l’économie par le crédit et la création de la monnaie, des compétences que n’auront pas les banques de paiement.
La plupart des opérateurs de téléphonie mobile ont déjà manifester leurs intentions de solliciter la licence de banque de paiement, lorsque le moment sera venu de le faire.
MTN Nigeria, qui compte près de 67 millions d’abonnés, entend se saisir de l’opportunité, pour doper son service de Mobile Money.
Pour la banque centrale du Nigéria, l’objectif est de parvenir à ses ambitions d’inclusion financière, qui supposent une bancarisation de près de 80% des 200 millions d’habitant que compte le pays. Une évaluation de l’entrée en application de la nouvelle loi sera à suivre, d’autant qu’une part importante du bilan des banques est constituée des dépôts de sa clientèle. Rappelons que le secteur bancaire a déjà perdu les dépôts des administrations publiques.
Sur le Nigerian Stock Exchange, on retrouve plus d’une dizaine de banques cotées. L’indice qui les regroupe sur cette place financière a reculé la semaine précédente de 2,5% et cumule une baisse de 5,4% depuis le début de l’année. Il est toutefois difficile d’associer cette contre-performance à la progression des discussions sur la nouvelle loi.
A vec agenceecofin