Le Royaume-Uni et le Nigeria étudient les possibilités de cotation des emprunts obligataires libellés en naira sur la Bourse de Londres pour faciliter la mobilisation des fonds nécessaires au financement des projets d’infrastructures dans le pays le plus peuplé du continent africain, a rapporté l’agence Reuters le 30 juin, citant le Lord-maire de Londres, Charles Bowman.
«Nous étudions des méthodes astucieuses permettant de coter les obligations libellées en naira sur la Bourse de Londres. Le Nigeria émettra ainsi des emprunts domestiques tout en bénéficiant d’un point d’accès à la Bourse de Londres», a déclaré Bowman, lors d’une visite de trois jours au Nigeria au cours de laquelle il a eu des entretiens avec le vice-président, le ministre du Commerce et des représentants de la Banque centrale.
«Nous avons beaucoup de capital à Londres mais nous n’avons pas de projets à soutenir. Le Nigeria a beaucoup de projets à financer et pas de capital. Libérez le marché des capitaux, reliez Londres et le Nigeria, et ce sera belle opportunité», a-t-il indiqué, sans plus de précision.
Autrefois coqueluche des investisseurs friands des opportunités qu’offrent les marchés frontières, le Nigeria a sombré dans la récession en 2016 dans le sillage de la chute des cours de brut. Ce pays d’Afrique de l’Ouest est parvenu depuis à remonter la pente, mais la croissance de son économie très dépendante des hydrocarbures demeure fragile.
Avec agenceecofin