Ce sont au total quinze sénateurs qui ont claqué la porte ce mardi 24 juillet au All progressive congress (APC). Ils ont rejoint le People democratics party (PDP), principale formation de l’opposition au Nigeria.
Un coup de théâtre. Le parti du chef de l‘État nigérian, le All congress party (APC) vient de perdre quinze de ses militants, pas des moindres, au profit du principal parti d’opposition le People democratics party (PDP).
C’est en tout cas l’annonce faite ce mardi par le président du Sénat nigérian Bukola Saraki dans sa page Twitter. Il s’agit des sénateurs comme Shaaba Lafiagi, Ubali Shittu, Suleiman Hunkuyi, Abdullahi Danbaba, Bayero Nafada et Suleiman Nazif. Mais les raisons de ce retrait de masse sont pour l’instant inconnues.
https://twitter.com/NGRSenate/status/1021699421359284224
Toutefois, ce retrait semble être la conséquence directe et immédiate de la défection il y a près de deux jours d’un allié de taille, l’ancien vice-président sous les règne d’Olusegun Obasanjo (1999 à 2007). Lors d’un rassemblement dans l‘État d’Adamawa, au nord-est, Atiku Abubakar a déclaré en fin de semaine dernière vouloir faire acte de candidature.
Profitant d’un contexte nigérian des plus préoccupants, celui dont on dit avoir joué un rôle déterminant dans l‘élection de Buhari en 2015 entend « mettre fin à la précarité du peuple nigérian qui prend de l’ampleur, en finir avec la division et stopper les violences qui secouent le pays ».
Avec ce retrait, l’APC devient davantage minoritaire dans la chambre haute du parlement nigérian. Le nombre de ses membres vient de passer de 45 à 30 au profit du PDP qui en a désormais 95.
C’est un véritable coup dur pour Muhammadu Buhari. Lui qui tient à briguer un deuxième mandat consécutif lors de la présidentielle de 2019. Et doit surmonter plusieurs obstacles pour rester locataire pendant cinq ans du Palais présidentiel Aso-Rock Villa d’Abuja.