A la suite d’enquêtes menées par son ministère de l’économie et des finances, le gouvernement fédéral du Nigeria a identifié 130 000 contribuables, dont des personnes physiques et des sociétés à forts capitaux, qui se sont rendues coupables de fausses déclarations fiscales ayant entrainé le sous-paiement d’impôts.
L’information a été donnée mardi, par la ministre nigériane de l’économie et des finances, Kemi Adeosun (photo).
Déclarant, par la même occasion, que les enquêtes ont été menées sur la base d’un certain nombre de données, parmi lesquelles des registres fonciers des gouvernements des Etats de Lagos, Kaduna, Kano et Ogun, ainsi que du territoire de la capitale fédérale.
D’autres données ont également été recueillies auprès d’un certain nombre de pays, y compris les « paradis fiscaux traditionnels », dans le cadre des protocoles d’échange d’informations.
« Dans le cadre des protocoles d’échange d’informations, ces informations concernent les dossiers bancaires et les documents financiers à des fins fiscales et proviennent des paradis fiscaux signataires des accords d’échange d’informations tels que les îles Vierges britanniques et l’île Maurice.», a déclaré Kemi Adeosun.
Selon la ministre nigériane des finances, l’utilisation de ces données a pour principal objectif d’augmenter les recettes fiscales du pays. Ceci, dans la mesure où la mobilisation des recettes fiscales constituait « la clé maîtresse pour libérer les énormes potentiels de croissance du Nigeria et financer les programmes d’infrastructures ».
A cet effet, Kemi Adeosun a ajouté que le gouvernement fédéral du Nigeria continuerait à créer plus d’espace fiscal à travers des réformes visant à améliorer la productivité et les opportunités dans le secteur non pétrolier.
Dans ce sens, une amnistie fiscale a été accordée aux contribuables du pays par le biais du programme VAIDS (Voluntary Assets and Income Declaration Scheme), afin que ceux-ci déclarent effectivement leurs capitaux et revenus réels qui ne l’avaient pas été précédemment faits.
Ce programme qui se termine le 31 mars 2018, ne devrait toutefois pas être prolongé.
Avec agenceecofin