La région de Dosso regorge d’énormes potentialités en terres irrigables à même de contribuer à l’autosuffisance alimentaire, selon le Directeur régional du génie rural. Au détour d’une rencontre sur le sujet, Arachi Dillé cite les mares aménagées, les cours d’eau artificiels, la vallée du fleuve Niger, les dallols comme potentialités de la région.
Pour M. Dillé, la direction régionale, bénéficiant d’un financement de plus de 6 milliards de Fcfa de l’Etat et de ses partenaires, a aménagé 1252 hectares en petite irrigation, 158,5 hectares pour la grande irrigation puis 92 hectares d’anciens aménagements hydro-agricoles.
En ce qui concerne les fermes agricoles, 105,5 hectares ont été dégagés, 1 498 forages maraîchers réalisés, 14 mares aménagées et 24 080 mètres linéaires de réseau californien placés.
Pour le compte de l’année 2017, le responsable indique qu’un vaste programme de réhabilitation des périmètres hydro-agricoles est en cours. Cela concerne l’aménagement de nouvelles terres d’une superficie de 2946 hectares pour un montant de plus de 2 millions de Fcfa.
Arachi Dillé dit aussi attendre de l’Etat, une enveloppe de 598 millions de Fcfa pour rehabiliter le projet fruitier de Gaya (ville de la région). La région de Dosso attend également un financement de 417 500 000 Fcfa dans le cadre du Programme de gestion des risques de catastrophes et de développement urbain (Pgrc-du) pour l’aménagement hydro-agricole d’autres sites.
En termes d’impact, la valorisation des cultures irriguées à Dosso a permis d’améliorer l’approvisionnement des marchés urbains en légumes à bon prix, d’améliorer le niveau nutritionnel de l’alimentation en milieu urbain et rural. Une avancée qui augmente le revenu des ménages ruraux et urbains et freine l’exode des jeunes ruraux vers les milieux urbains, selon Arachi Dillé.
L’insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique est courante au Niger. Une année sur deux, le pays est confronté à ce phénomène qui touche 11 à 25% des Nigériens. Cela est du à la forte dépendance du pays à l’égard de l’agriculture pluviale, une agriculture souvent sujette aux aléas climatiques. Raison pour laquelle le gouvernement a lancé en 2011, l’initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens) censée relever le défi de l’insuffisance alimentaire au plan local. Le développement et la diversification des cultures irriguées font partie des axes stratégiques de cette initiative.
Avec agenceecofin