Alors que la justice française a accordé la dernière manche à Africard, Niamey ne cède pas et espère toujours remporter la partie et éviter de payer les millions d’euros réclamés par la société de production de documents biométriques.
Malgré le fait que la justice française ait débouté, mi-mars, le Niger lors de sa dernière tentative devant le tribunal de Nanterre, dans le litige qui l’oppose à Africard, Hassoumi Massaoudou, le ministre des Finances, rejette toujours tout accord à l’amiable. Il espère encore obtenir la levée des saisies que la société de production de documents biométriques a opérées en France, notamment dans les caisses d’Areva.
La justice française doit en effet encore décider si ces saisies doivent être maintenues et si le géant du nucléaire peut être contraint de les utiliser pour rembourser, au nom du Niger, les milliards de francs CFA qu’Africard réclame pour rupture abusive de contrat. Misant sur le recours déposé par son pays devant l’Ohada, qui l’avait pourtant condamné en première instance, en 2012, Massaoudou s’appuie sur des documents établissant, selon lui, qu’Africard s’est rendue coupable de faits de corruption.
Course contre la montre
Si à la mi-mars la justice française a bien émis des doutes sur l’authenticité de ces pièces, qui lui ont été présentées sous forme de photocopies, Niamey en a transmis les originaux à l’Ohada. Elle estime toujours ceux-ci susceptibles de faire pencher la balance en sa faveur.
Mieux, le Niger espère une décision de l’Ohada sur ce recours avant le 6 juin. C’est en effet à cette date que la juge Nathalie Gautier, du tribunal de Nanterre, doit définitivement trancher au sujet des saisies effectuées chez Areva.
Avec jeuneafrique