«Je me suis reconvertie dans l’industrie il y a plus de quinze ans»
Bonjour, présentez-vous aux opérateurs Economiques et à la population Ivoirienne ?
Je suis NELLY COULIBALY, PDG de la Société ICS (Ivoire Cartes Systèmes).Je suis titulaire d’un 3ème Cycle en Linguistique, je suis diplômée de la Sorbonne et de L’Université de Houston au Texas (USA). J’ai fait mes premiers pas à L’Institut de Linguistique Appliquée à L’Université d’Abidjan avant de travailler comme consultante pour divers organismes internationaux. Je me suis reconvertie dans l’industrie il y a plus de quinze ans, en prenant un gros risque avec la création d’ICS, car c’était « lâcher la proie pour l’ombre ». J’ai pris ce risque de la reconversion et je ne le regrette pas aujourd’hui, même si mes débuts ont été difficiles.
Je suis mariée, mère de 3 enfants et grand-mère d’une petite fille.
Je suis également membre du Lions Club International
Parlez-nous de votre société.
ICS est une société anonyme de droit Ivoirien, spécialisée dans l’impression sécuritaire.
Elle existe depuis seize ans et emploie plus de cent personnes.
ICS est également une entreprise disposant de filiales à travers l’Afrique de l’ouest notamment au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal ;
Pour en revenir à ses domaines d’activités spécifiques, je vous dirais que ICS développe des systèmes d’identification (biométriques ou non), de sécurisation de documents, de traçabilité des biens, de surveillance électronique, de production et de personnalisation de cartes bancaires ;
ICS offre également des services de mise en œuvre et d’accompagnement , portant sur la fourniture d’équipements et de logiciels, d’ étude et de conseil, de formation et d’assistance, de maintenance et de service après-vente.
Voilà brièvement présentées les activités de ICS.
Quelle est votre vision sur les compétences Féminines en Côte d’ivoire ?
Je pense que les compétences féminines en Côte d’Ivoire sont insuffisammentexploitées. Il existe au niveau de la gente féminine, d’énormes potentialités et compétences dans tous les corps de métiers. A mon avis, à compétence égale,les femmes devraient faire d’avantage l’objet de promotions. Malheureusement, ce n’est que dans les professions libérales qu’elles s’imposent le plus.
On trouve de plus en plus de femmes à certains postes de responsabilité, mais en ce qui concerne l’Afrique en général etla côte d’Ivoire en particulier, je trouve que cela est encore trop timide.
Je pense qu’il faut faire confiance aux femmes et à leur esprit de combativité, à leur volonté de bien faire et surtout à leur capacité de bien gérer.
Pouvez-vous nous présenter alors votre société ?
Les débuts ont été très difficiles, comme je vous l’ai dit.Nous avons pris le risque de nous lancer dans le monde des affaires sachant queles marchés ne nous étaient pas servis sur un plateau d’argent. Nous nous sommes battus et nous nous battons encore avec toute notre énergie. La société a démarré avec deux personnes, mon associé et moi-même et nous sommes désormais une centaine. Nous avons donc créé des emplois.
Notre secteur est très spécifique et fait appel à des spécialités très pointues, notamment pour la sécurisation des documents, l’identification et la monétique.
Nous disposons aujourd’hui des dernières technologies dans ces trois domaines avec à la clé, une grande expérience.
Nous avons des unités de production locales et surtout, nous mettons un point d’honneur à assurer efficacement le service après-vente et l’accompagnement de nos clients pour tous les projets sur lesquels nous intervenons.
Il va sans dire que nous travaillons beaucoup avec les Administrations des pays dans lesquels nous sommes représentés. Nous ne faisons pas beaucoup de publicité en raison du caractère sécuritaire des projets sur lesquels nous travaillons.
Quelles sont vos prestations et vos partenaires ?
ICS a réussi à gagner la confiance de nombreuses sociétés et institutions nationales et sous régionales ;
Comme indiqué au paravent, nous avons eu à exécuter d’importants projets à caractère national ou privé dans :
– l’identification des personnes avec émission de cartes et constitution de bases de données ;
– La mise en place de système de sécurisation holographique, par la pose d’hologrammes et la fourniture de documents sécurisés ;
– La mise en place de systèmes de traçabilité des biens ;
– La mise en place de systèmes monétiques ;
– La mise en place de systèmes de sécurité électronique ;
Et bien d’autres activités et solutions spécifiques en fonction des besoins des clients.
ICS a signé des partenariats avec des sociétés de renommée internationale comme la société DATACARD Group, dont elle est le représentant exclusif pour l’Afrique de l’Ouest Francophone.
Pour rappel, DATACARD Group est le leader mondial dans la fabrication de machines de production de cartes plastiques et fournisseur de solutions d’identification sécurisée. DATACARD Group fourni également des systèmes de personnalisation de cartes bancaires.
D’autres partenariats sont en cours de finalisation.
Quels sont vos perspectives de développement ?
Elles sont nombreuses !
Tout d’abord il s’agit pour nous de renforcer notre leadership sur les marchés de l’identification, de la biométrie, de la traçabilité et de la sécurisation, en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ;
Plusieurs autres projets sont en cours de lancement mais vu leur aspect confidentiel, souffrez que nous ne les évoquions pas pour l’heure.
Un message à adresser à vos clients, vos partenaires et à la population ivoirienne ?
Il faudrait que les Africains fassent confiance aux sociétés africaines. C’est un véritable cri du cœur. Les compétences locales existent, toutes aussi efficaces et bien moins onéreuses. Il faut changer les mentalités.
C’est très facile à comprendre :
– nous créons des emplois ;
– nous payons des impôts et des taxes ;
– nous réinvestissons dans le pays.
Tout cela concourt au développement de nos Etats qui se doivent de nous soutenir dans nos projets, nos investissements et l’attribution des marchés.
Pourquoi penser que ce qui est loin est forcément mieux.
Je le répète, nous avons des compétences locales, donnons-leur une chance !
PME PMI MAGAZINE