Les Coréens ont l’habitude de boire jusqu’à l’ivresse entre collègues ou avec des clients. Laissez-vous aller : refuser un verre serait mal perçu.
L’alcool et le business ne font pas toujours bon ménage. Dans certains pays, au contraire, mieux vaut avoir une bonne descente pour faire des affaires ! C’est le cas en Corée, comme l’a découvert Jean- Philippe, directeur commercial dans un groupe pharmaceutique. L’objectif de son séjour à Séoul ? Finaliser la signature d’un contrat avec un gros client coréen. Le premier jour, les discussions furent très difficiles : le Français n’arrivait pas à convaincre ses partenaires de la pertinence de ses propositions. Jusqu’à ce qu’il accepte, le soir même, de passer une soirée avec eux…
Pendant le dîner, l’ambiance est détendue entre tous les participants et le repas bien arrosé. La soirée se poursuit dans un bar où les clients de Jean-Philippe se montrent prompts à lever le coude et à lui offrir des verres. Les convives se quittent tard et dans un état d’ivresse plus ou moins avancé selon les individus. Lorsqu’il rentre à l’hôtel, Jean-Philippe se demande si les échanges ne sont pas sortis du cadre professionnel. Le lendemain, à sa grande surprise, les Coréens se montrent beaucoup plus chaleureux et coopératifs : les discussions reprennent, mais dans un état d’esprit bien plus constructif que la veille.
L’explication
En Corée, quand on boit beaucoup – au-delà des limites du raisonnable -, c’est que l’on n’a rien à cacher ! Finir ivre avec des clients ou des collègues n’est donc pas du tout mal vu. Même trait culturel au pays du Soleil-Levant, dans lequel les salary menjaponais se retrouvent fréquemment dans les bars après le travail pour fêter la signature d’un contrat ou l’arrivée d’un nouveau collaborateur dans l’entreprise… en trinquant. Dans les pays asiatiques, de manière générale, une personne qui boit montre aux autres son vrai visage et prouve la sincérité de ses intentions. Cela permet aux individus d’établir des relations de confiance.
La solution
Si vous vous rendez en Asie, acceptez sans hésitation les invitations qui vous sont adressées. Surtout s’il s’agit de sorties le soir. Et ne refusez pas les verres que l’on vous propose. Ce sera un moyen pour vous de nouer des liens intimes avec vos interlocuteurs. Si vous ne buvez pas, jouez quand même le jeu en vous montrant le plus détendu et ouvert possible.
Aux États-Unis, pas d’alcool au travail
Les Français ont longtemps eu l’habitude d’organiser des déjeuners d’affaires bien arrosés. Une bonne bouteille de vin pendant le repas et, pour finir, un digestif. Inimaginable aux Etats-Unis ! Les Américains ne boivent jamais pendant leurs heures de travail, ni avec des collègues ni avec des clients, et surtout pas avec des prospects. Pour eux, c’est une question de respect de l’interlocuteur et de professionnalisme. L’alcool ne sort pas du cadre privé.
Libre de boire un verre en Arabie saoudite
Tout le monde sait que l’alcool est strictement interdit en Arabie saoudite et que sa consommation est réprimée. Mais dans les milieux privilégiés (parmi les diplomates, les hommes d’affaires…), il n’est pas rare que l’alcool circule. Ne soyez donc pas surpris si l’on vous propose du vin ou un verre de whisky et n’imaginez pas qu’on vous tend un piège ! Sentez-vous libre d’accepter ou de refuser. Dans les deux cas, votre hôte ne vous en tiendra pas rigueur.
Avec capital