La Chine, essentiellement préoccupée par sa politique intérieure, par la stabilité et par la reprise économique, n’a pas fait partie des grands acteurs géopolitiques jusqu’à aujourd’hui. Pourtant, le développement de la Chine représente actuellement un des défis majeurs sur la scène internationale.

Ce pays a bien sûr ses points faibles, et certains estiment qu’en l’absence de réformes politiques fondamentales, il est possible qu’il subisse le même sort que l’Union Soviétique, mais il ne faut pas trop y compter. La Chine est moins portée à une désintégration que l’URSS, son système économique est plus solide, et le président de la République populaire de Chine Xi Jinping est un réaliste ayant un sens pratique, à la différence du « romantisme » de Gorbatchev, lit-t-on dans l’article de The National Interest.

Malgré le fait que les ambitions géopolitiques de la Chine soient limitées, son développement économique, aussi bien que les relations russo-chinoises raffermies et sur lesquelles l’Occident est bien sceptique, constituent un risque pour la volonté hégémonique des Etats-Unis.

Pour le moment, la politique américaine extérieure est très primaire. Dans le contexte actuel où il n’y a pas de superpuissance concurrentielle qui puisse contrer leur influence, les Etats-Unis mènent une politique extérieure simpliste, moralisatrice et présomptueuse, d’après The National Interest.

Pour leur part, la Chine et la Russie agissent comme « un aimant » pour les autres pays, en commençant à créer une nouvelle infrastructure économique en tant que complément, et dans le futur — en tant qu’alternative au système financier international, contrôlé par l’Occident.

Ce rapprochement diplomatique de la Russie et la Chine influencera à coup sûr le monde entier et pourra entraîner un certain remaniement sur la scène internationale, d’après l’expert chinois Yan Xuetong.