Les ressources environnementales de l’Afrique ont toujours été le pilier sur lequel reposent ses systèmes sociaux et économiques. Le continent est riche en ressources naturelles, notamment en minéraux, en terres, en diversité biologique, en faune, en forêts, en pêches et en eau. Les ressources environnementales du continent ont également une importance cruciale pour le climat mondial et pour le développement des activités socio-économiques.
Compte tenu de ce qui précède, la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), en collaboration avec l’Agence du NEPAD, la Commission de l’Union africaine et les institutions partenaires, a convoqué la toute première réunion de la Plateforme de partenariat pour l’environnement africain (AEPP), à Nairobi (Kenya), les 20 et 21 septembre.
Le thème de la réunion de l’AEPP était : « 50 ans de gouvernance environnementale et de protection de l’environnement en Afrique », marquant une étape importante dans les annales de la gouvernance environnementale et des processus de gestion en Afrique. L’objectif de la réunion était de faire le point sur les choix actuels en matière de mise en œuvre des politiques et des programmes environnementaux qui assureront un avenir durable et sûr aux générations à venir, conformément aux aspirations mondiales telles que les Objectifs du développement durable et l’Agenda 2063 pour l’Afrique.
S’exprimant au nom du Vice-Président du Kenya, M. William Ruto, la plateforme a été officiellement ouverte par H.E. M. Keriako Tobiko, Ministre de l’Environnement de la République du Kenya. M. Tobiko a déclaré que la Plateforme de partenariat pour l’environnement africain offre à l’Afrique l’occasion de placer les questions d’environnement au cœur du discours politique à travers un engagement multipartite.
« J’exhorte l’Agence du NEPAD, en tant qu’organe technique de l’Union africaine et organisateur de la Plateforme, à veiller à ce que celle-ci ne devienne pas un thème abordé une seule fois par an. Elle doit l’outil de référence pour évaluer et suivre les progrès de la durabilité environnementale sur le continent », a déclaré M. Tobiko.
« L’objectif de cette plateforme est d’ouvrir un espace de dialogue inclusif, de partage et de reproduction des meilleures pratiques et de suivi des interventions en matière de gestion durable de l’environnement », a déclaré Mme Estherine Lisinge-Fotabong, Directrice des programmes de l’Agence du NEPAD dans son discours d’ouverture.
M. Harsen Nyambe, représentant du Commissaire de l’Union africaine chargé de l’économie rurale, de l’agriculture et de l’environnement, a exprimé les mêmes sentiments que le représentant de la CMAE, soulignant qu’il est important d’agir par la mise en œuvre des programmes et de différentes interventions telles que décrites dans les décisions et politiques du continent.
Mme Joyce Msuya, Directrice exécutive adjointe de l’ONU-Environnement, s’est félicitée de faire partie de la Plateforme de partenariat pour l’environnement africain. Elle a souligné l’importance des partenariats, du partage des connaissances et de la mise en commun des ressources pour traiter des questions d’intérêt commun.
La réunion s’est terminée par un appel à l’action pour entreprendre ce qui suit :
- Convoquer la Plateforme de partenariat pour l’environnement africain en tant qu’événement régulier, en mettant l’accent sur la facilitation des expériences et des enseignements tirés par les pays dans les efforts visant à accélérer les pratiques environnementales durables.
- Demander à l’Agence du NEPAD, en tant qu’organisatrice de la plateforme, de collaborer étroitement avec la Commission de l’Union africaine et d’autres partenaires pour diriger les efforts visant à appuyer les approches nationales dans la mise en œuvre des programmes environnementaux prioritaires nationaux. Il s’agira notamment de renforcer les capacités de mise en œuvre et de suivi des progrès accomplis dans la réalisation du Plan d’action pour l’environnement, des Objectifs du développement durable et d’Action 2063.
- Promouvoir le renforcement des capacités et le financement des projets environnementaux à différents niveaux et étudier les mécanismes permettant d’obtenir les fonds nécessaires auprès de sources publiques et privées, y compris le financement de projets environnementaux internationaux.
- Intégrer les considérations de genre et de jeunesse dans les activités environnementales nouvelles et existantes à travers le continent.
- Mettre en place un mécanisme inclusif permettant à toutes les parties prenantes de la plateforme de suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre des programmes et projets environnementaux sur le continent.