Moscou souhaite que le Plan d’action global commun (JCPOA) sur le programme nucléaire iranien restera en vigueur malgré les menaces américaines de l’abandonner, a indiqué mercredi un haut diplomate russe.
“Il ne fait aucun doute que ceux qui, aux Etats-Unis, souhaitent continuer à élargir les sanctions anti-iraniennes malgré tout, en dépit du bon sens et (de la) logique du JCPOA, sont plutôt forts”, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov aux journalistes, cité par l’agence de presse RIA Novosti.
Selon M. Ryabkov, il était impératif de maintenir le JCPOA et d’éviter d’imposer des sanctions contre l’Iran.
“Nous devons agir conformément au JCPOA, et c’est précisément le message que l’Iran, la Russie, la Chine et les pays européens transmettent à Washington”, a souligné M. Ryabkov.
Le 13 octobre, le président américain Donald Trump a affirmé que l’Iran avait commis de “multiples violations” de l’accord sur le nucléaire et a menacé d’abandonner le JCPOA s’il n’était pas amendé.
M. Ryabkov a déclaré qu’il ne voyait aucune place pour des amendements à l’accord, qui, selon lui, reflétait un “équilibre très bien mesuré et délicat d’intérêts et de compromis”.
La responsabilité de l’effondrement potentiel du JCPOA reviendra entièrement à la partie américaine, a estimé M. Ryabkov.
Le JCPOA a été signé en 2015 par l’Iran, la Chine, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et les États-Unis.
Dans le cadre de cet accord, l’Iran a accepté de mettre un terme à son programme d’armement nucléaire en échange d’une aide économique et d’une levée partielle des sanctions.