Le chef de la diplomatie russe a affirmé que Moscou disposait de «preuves irréfutables» confirmant l’origine «montée» de l’attaque chimique à Douma et soupçonnait certains services de renseignement étrangers d’avoir contribué à sa mise en scène.
La Russie dispose de preuves confirmant le fait que l’usage d’armes prétendues chimiques le 7 avril à Douma, près de Damas, a été monté avec l’implication de services de renseignement étrangers, a déclaré ce vendredi Sergueï Lavrov.
«Nous avons des preuves irréfutables montrant que c’était une énième mise en scène et qu’y ont mis la main les services d’un pays qui aspire à être à l’avant-garde de la campagne de russophobie», a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères à l’issue d’une rencontre avec son homologue néerlandais.
Le chef de la diplomatie russe a rappelé que les inspecteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) étaient en route pour la Syrie.
«Ils devraient arriver à Damas demain matin et nous comptons qu’ils se rendront sans délai à Douma, où aucune confirmation de l’usage d’armes chimiques, qu’il s’agisse de chlore ou de n’importe quoi d’autre, n’a été apportée par nos spécialistes qui ont inspecté les lieux», a-t-il indiqué.
Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s’est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée a eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l’objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.
Damas a qualifié les accusations contre l’armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. La partie syrienne a plus d’une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Avec sputnik