Afin d’empêcher un seul et unique pays de gérer le réseau global, la Russie ainsi que les autres pays membres des Brics pensent à mettre en place une Toile alternative qui évitera que les informations ne passent par les États-Unis, affirme Kommersant.
La Russie et la Chine travaillent sur un projet de réseau alternatif à internet, rapporte le journal russe Kommersant en citant des sources bien informées. Selon le média, il s’agirait d’un système isolé regroupant des serveurs racines du DNS qui serait en cours de développement au sein des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
C’est la conception de «cybersouveraineté» avancée par Fang Binxing, informaticien et directeur de la Beijing University of Posts and Télécommunications, qui a attiré Moscou, indique Kommersant. L’idée consiste notamment à donner à un État la possibilité de contrôler son segment d’internet et d’être en mesure de se protéger face aux attaques extérieures.
Afin d’empêcher un seul et unique pays de contrôler entièrement le répertoire de serveurs racines du DNS, un système alternatif à celui déjà existant est nécessaire. De fait, Fang Binxing a proposé de mettre en place ce type de système qui permettra de faire en sorte que les informations ne passent pas par les serveurs racines du DNS se trouvant aux États-Unis.
Depuis plusieurs années déjà, les responsables russes dénoncent le rôle prépondérant des États-Unis dans la gestion du réseau global. Dans une interview accordée à la chaîne NBC en mars dernier, Vladimir Poutine avait lui-aussi pointé du doigt le fait que «tous les moyens de la gestion d’internet sont concentrés entre les mains de Washington».
Avec sputnik