Le retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) provoquera une réponse militaro-technique de la part de la Russie, a averti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a fait savoir que Moscou riposterait, notamment de manière militaro-technique, si les États-Unis se retiraient du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
Selon le diplomate, les Américains agissent d’une manière grossière en sortant unilatéralement de plus en plus d’accords internationaux, par exemple de celui de Vienne sur le nucléaire iranien ou de l’Union postale universelle.
Il a rappelé que la partie russe avait maintes fois déclaré que les Américains n’avaient aucun fondement pour accuser la Russie de violer ce Traité (FNI).
«Dans cette situation, il ne nous reste rien d’autre que de prendre des mesures de rétorsion, y compris de caractère militaro-technique. Mais nous ne voudrions pas que cela aille si loin», a-t-il déclaré ajoutant qu’une telle politique des États-Unis étaient de plus en plus désapprouvée par de nombreux pays et par de larges couches de l’opinion mondiale.
M. Riabkov a signalé que le 22 octobre le conseiller à la sécurité nationale américain John Bolton serait à Moscou où il devrait rencontrer Vladimir Poutine, Sergueï Lavrov et le secrétaire du Conseil de sécurité national, Nikolaï Patrouchev.
«Nous espérons recevoir de sa part des explications compréhensibles sur les futures démarches des États-Unis concernant le Traité FNI», a fait savoir Sergueï Riabkov.
Le 20 octobre, Donald Trump a annoncé sa décision de se retirer du Traité FNI accusant la Russie et la Chine de le violer. Londres a déjà exprimé son soutien de cette initiative de Washington.
Signé le 8 décembre 1987 par le Président américain Ronald Reagan et le secrétaire général du Parti communiste Mikhaïl Gorbatchev, le Traité FNI visait à détruire en trois ans les missiles d’une portée de 500 à 5.500 km. En mai 1991, les conditions prévues par l’accord avaient été remplies: l’Union soviétique avait détruit plus de 1.700 missiles balistiques et de croisière basés au sol, et Washington 859. Conclu pour une durée indéterminée, le Traité permet à chacune des parties de le quitter en justifiant l’indispensabilité de son geste. Depuis 30 ans, Moscou et Washington ne cessent d’échanger des piques, s’accusant mutuellement de violer le document et menaçant de s’en retirer.
Avec sputnik