Igor Dodon, chef de l’Etat moldave a annoncé que son pays ne faisait pas une priorité de forger des liens plus forts avec Bruxelles. Selon lui, l’Union européenne est «un train qui perd des voitures».
Maintenir de bonnes relations avec l’Est et l’Ouest est une priorité pour Igor Dodon. Le président de la Moldavie pense néanmoins que plus d’intégration européenne n’est, pour le moment, pas nécessaire. Les récentes poussées anti-Bruxelles qui touchent le Vieux Continent depuis des mois et dont le Brexit a été le point d’orgue ne sont pas étrangères à la volonté du président moldave.
«Ces dernières années, nous avons activement essayé de nous convaincre que la seule solution était un rapprochement avec l’Union européenne, qu’il fallait signer un accord d’association. Mais les gens ordinaires se demandent souvent : “Pourquoi chasser un train qui perd ses voitures ?”», a lancé le chef de l’Etat moldave durant une session préliminaire du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
Conflit en Transnistrie et relations avec la Russie
Igor Dodon a également expliqué que les problèmes liés à la sécurité intérieure passaient en priorité : «Nous ne deviendrons pas membre de l’UE tant que le conflit en Transnistrie ne sera pas réglé. Si nous sommes embarqués de force, nous mettrons en danger l’intégrité de l’Etat car les régions du sud et l’est du pays seront contre. C’est mon rôle en tant que président de maintenir la cohésion de la nation.»
Au début des années 90, en marge de la dislocation de l’Union soviétique, un conflit armé a débuté dans la région russophone de Transnistrie à l’est de la Moldavie. Le conflit est aujourd’hui gelé alors que la zone profite d’une indépendance de facto.