Dans un entretien accordé au média russe Spotnuks, le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest s’est montré catégorique: «dans sa demande d’adhésion, le roi (NDLR, Mohammed VI du Maroc) a écrit que lorsqu’il y aura une monnaie unique, le Maroc sera prêt à abandonner le dirham».
La CEDEAO, qui rassemble aujourd’hui 15 États, se penchera lors de son prochain sommet, le 16 décembre à Lomé, sur la candidature du Maroc ainsi que la réadmission de la Mauritanie et l’examen de la candidature de la Tunisie.
Pour le moins, cet engagement royal contraste avec les hésitations du président nigérian Mohammadu Buhari. Lors de la récente réunion à Niamey de la task force sur la question, Abuja avait estimé «intenable» le délai de 2020, exigeant de revoir et de clarifier les critères de convergence.
Très peu pressé d’abandonner le naira, le président Buhari avait évoqué entre autres difficultés l’existence de régimes de change fixes à côtés de régimes flexibles, d’une inflation réelle (Ghana et Nigeria ) et d’une inflation fixée sur accords (Zone CFA).
Et de fustiger les «liens coloniaux entretenus par certains pays membres et la dépendance d’un certain nombre d’entre eux à l’aide internationale. Appellant à revoir les critères de convergence, Buhari a renvoyé la patate chaude à un comité d’experts, chargés de statuer sur les coûts et le timing, en insistant fortement sur l’implicaction du ministère français des Finances.
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