Sur les 24 membres que comptait le Comité exécutif de la FIFA au moment du vote attribuant les Coupes du monde de football 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar le 2 décembre 2010, 16 ont été radiés, suspendus ou inquiétés à divers titres. Deux membres, suspendus au préalable, n’ont pas participé au vote.
Chuck Blazer (Etats-Unis)
Ancien secrétaire général de la Concacaf, 70 ans, informateur de la justice américaine et au coeur d’un scandale de corruption à grande échelle, suspendu à vie en juillet 2015.
Mohamed bin Hammam (Qatar)
Candidat à la présidence de la FIFA en 2011 avant d’y renoncer, accusé d’avoir acheté des voix pour cette élection. A démissionné de la FIFA en décembre 2012 tout en étant suspendu à vie.
Jack Warner (Concacaf)
Au centre de l’enquête menée par la justice américaine et sous le coup d’une demande d’extradition des Etats-Unis, le Trinitéen de 72 ans a été suspendu à vie le 29 septembre 2015 pour des faits de corruption liés à l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.
Joseph Blatter (Suisse, président de la FIFA)
Suspendu le 8 octobre dernier à titre provisoire pour 90 jours pour un versement de 1,8 M EUR à Michel Platini et pour un contrat de droits TV présumé déloyal envers la FIFA, accordé à Jack Warner.
Michel Platini (France, vice-président de la FIFA et président de l’UEFA) Candidat à la présidence de la FIFA, suspendu le 8 octobre dernier à titre provisoire pour 90 jours pour un paiement de 1,8 M EUR reçu en 2011 de Sepp Blatter pour une mission réalisée entre 1999 et 2002. Une suspension à vie a été réclamée contre lui par la chambre d’instruction de la Commission d’éthique. Décision attendue en décembre.
Chung Mong-joon (Corée du Sud)
Milliardaire sud-coréen, membre de la famille propriétaire du géant Hyundai, ex-vice président de la FIFA, suspendu le 8 octobre 2015 pour six ans, pour des infractions dans le cadre de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.
Worawi Makudi (Fédération thaïlandaise)
Suspendu le 17 octobre dernier pour 90 jours pour violation de l’article 83 du code d’éthique.
Franz Beckenbauer (Allemagne)
A écopé en juin 2014 d’une suspension provisoire de 90 jours, levée deux semaines après son entrée en vigueur. Il lui était reproché de ne pas avoir pleinement collaboré dans les enquêtes de la FIFA sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. De nouveau l’objet depuis le 21 octobre dernier d’une enquête de la Commission d’éthique. Beckenbauer était président du comité de candidature allemand soupçonné d’avoir constitué une caisse noire utilisée pour acheter des voix afin d’obtenir la Coupe du monde en 2006 en Allemagne.
Nicolas Leoz (Paraguay, Conmebol)
Assigné à résidence le 1er juin 2015 par la justice paraguayenne, après avoir été inculpé par la justice américaine qui réclame son extradition car elle le soupçonne d’être mêlé au vaste scandale de corruption portant sur l’attribution de compétitions et de droits audiovisuels.
Ricardo Teixeira (Brésil)
Visé par une série d’accusations de corruption, l’ex-gendre de l’ancien président de la FIFA, Joao Havelange, démissionne en mars 2012 de la présidence de la Confédération brésilienne de football et du Comité d’organisation de la Coupe du Monde au Brésil, à deux ans du Mondial.
Jacques Anouma (Côte d’Ivoire)
A quitté le Comité exécutif en avril 2015, alors que la CAF a nommé deux nouveaux représentants, le Tunisien Tarek Bouchamamoui et le Congolais Constant Omari. Anouma a été accusé, comme Hayatou, par la presse anglaise d’avoir monnayé son vote en faveur du Qatar en 2010, ce qu’il a toujours nié.
Julio Grondona (Argentine)
Mis en cause dans de nombreux scandales, mais jamais suspendu ou condamné, il est décédé en juillet 2014 à 82 ans. Soupçonné d’avoir autorisé un paiement de 10 millions de dollars de l’Afrique du Sud sur un compte de Jack Warner.
Issa Hayatou (Cameroun, Confédération africaine de football)
Il assume depuis octobre 2015 la présidence de la FIFA. Membre du Comité international olympique, il reçu un blâme du CIO en 2011 pour avoir reçu de l’argent de la société de marketing ISL, disparue dans une faillite en 2001, en échange de contrats.
Angel Maria Villar Llona (Espagne, Fédération espagnole)
Condamné le 13 novembre à une amende et un avertissement pour ne pas avoir apporté tout le concours nécessaire à l’enquête de l’ancien procureur américain Michael Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.
Autres membres
Geoff Thompson (Angleterre), ancien président de la fédération anglaise de football, Rafael Salguero (Guatemala), Junji Ogura (Japon) et Senes Erzik (Turquie). Simples membres: Michel D’Hooghe (Belgique), Marios Lefkaritis (Chypre), Hany Abo Rida (Egypte), Vitaly Mutko (Russie), ministre des Sports en Russie.
Suspensions avant le vote
Deux membres du comité exécutif de 2010, le Tahitien Reynald Temarii (ex-président de la Confédération océanienne, OFC) et le Nigérian Amos Adamu avaient été suspendus avant le vote pour des manquements à l’éthique. Temarii a depuis lors été suspendu pour huit ans en mai 2015.
Jérôme Valcke
Le secrétaire général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, relevé de ses fonctions en septembre dernier pour des soupçons d’implication dans un trafic de billets pour le Mondial au Brésil et suspendu pour 90 jours en octobre, faisait partie du Comité exécutif en 2010 et y siégeait encore avant sa suspension, mais n’a pas de droit de vote.
avec 7sur7