Réformes, amélioration des infrastructures… Les raisons de miser sur le marché d’actions indien, qui a déjà gagné près de 24% depuis début janvier, ne manquent pas. Voici comment.
La Bourse de Mumbai (Bombay) a le vent en poupe. Depuis le début de l’année, l’indice Sensex a gagné près de 24%, à 32.600 points, soit une multiplication par 4 du baromètre du marché d’actions indien depuis le plancher majeur de 2009. Le regain d’intérêt actuel des investisseurs pour “la plus grande démocratie du Monde”, qui pointe déjà au 7ème rang mondial par le produit intérieur brut (2.264 milliards de dollars d’après le dernier pointage de la Banque mondiale, juste derrière la France, qui affiche un PIB de 2.465 milliards), “est alimenté par la vigueur des perspectives économiques à long terme, l’amélioration des infrastructures et la reprise des efforts de réforme”, souligne Naomi Waistell, gérante actions de pays émergents chez Newton
Longtemps restée dans l’ombre de ses voisins à forte croissance, comme la Chine, l’Inde a souffert pendant des décennies d’une image négative, liée à “la lourdeur de sa démocratie et à la lenteur de son programme de libéralisation économique. Il n’en fallait pas moins pour décourager de nombreux investisseurs”, explique l’expert. Heureusement, l’économie indienne a abordé un tournant très positif sous l’ère de Narendra Modi, l’actuel premier ministre, qui a lancé tout un train de réformes et mesures prometteuses. Tour d’horizon.
Déjà de nombreuses avancées sur le front des réformes
Le gouvernement Modi a déjà transformé l’économie indienne. “Plusieurs lois essentielles ont été votées en 2016, dont le code de solvabilité et des faillites, cadre juridique organisant les faillites et les restructurations d’entreprises, alors qu’actuellement, il existe une multitude de lois rendant ces actions lentes et incertaines”, expliquait en mars dernier Kiran Nandra, spécialiste actions émergentes chez Pictet Asset Management.
La loi de démonétisation de novembre 2016 (suppression des grosses coupures) a quant à elle permis de porter un coup à l’économie parallèle et de développer le système bancaire du sous-continent (l’opération a contraint les Indiens à ouvrir un compte). “Les banques ont désormais une base de dépôts bien plus importante”, souligne l’expert, qui table ainsi sur une propension à prêter accrue, soutenant ainsi la croissance.
Autre avancée, et pas des moindres, le gouvernement a mis en place en juillet la taxe sur les biens et services, “qui vient se substituer aux différentes taxes fédérales et étatiques en vue d’harmoniser la fiscalité à travers le pays, de réduire la complexité et d’éviter les files d’attente aux frontières”, note de son côté Naomi Waistell.
L’amélioration progressive des infrastructures et la diminution des contraintes administratives devraient attirer les investisseurs étrangers
“L’Inde a récemment engagé des programmes majeurs d’amélioration de ses infrastructures routières, aériennes, portuaires et ferroviaires”, rapporte la gérante de Newton. Cette évolution, ainsi que le souhait du gouvernement Modi de supprimer un certain nombre de contraintes administratives pesant sur les entreprises, devraient encourager l’investissement étranger. Entre janvier et mars, l’Inde avait “déjà attiré 60 milliards de dollars d’investissement direct étranger (IDE), soit une hausse de 8% par rapport à (la même période de) 2016”, souligne l’expert.
Comment investir facilement sur le marché d’actions indien ?
Afin de bénéficier du potentiel considérable de la Bourse indienne, vous pouvez miser sur des fonds, tels que Edmond de Rothschild India, Pictet Indian Equities ou le tracker (ou ETF, produit de réplication) Lyxor MSCI India, qui réplique l’indice actions MSCI India. Ce dernier produit, qui présente des frais de gestion annuels de 0,85%, réplique la performance de l’indice actions MSCI Daily TR (dividendes réinvestis) Net Emerging Markets India, sans effet de levier.
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