Lancé en 2013, Power Africa, le vaste plan d’électrification de l’Afrique subsaharienne impulsé par le président américain Barack Obama et a approuvé par le parlement américain en février 2016, a concentré un milliard de dollars d’engagements financiers supplémentaires, a indiqué mercredi à “Reuters” la patronne de l’Usaid.
En marge de la 71e assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New York du 20 au 26 septembre, le secrétariat au Commerce extérieur américain tient, également dans la capitale économique américaine, un forum sur les relations commerciales entre l’Afrique et les États-Unis.
Pour Power Africa, le vaste plan d’électrification de l’Afrique subsaharienne impulsé par le président américain Barack Obama, ce sera l’occasion de faire état d’engagements financiers supplémentaires : le président américain, qui s’y rendra mercredi, annoncera une nouvelle enveloppe d’un milliard de dollars, rapporte Reuters.
Cette somme sera apportée par plusieurs agences américaines rattachées à l’administration américaine ainsi que par des investisseurs privés, dont le détail n’a pas été communiqué, indique Gayle Smith, l’administratrice de l’Usaid, l’agence américaine de développement international, interrogée par Reuters.
Cette somme s’ajoutera aux 7 milliards de dollars dont Power Africa avait été doté par le gouvernement américain à son lancement en 2013, auxquels se sont ajoutés 20 milliards de dollars glanés auprès d’une centaine de partenaires dans le secteur privé, estimait mi-2015 Andrew Herscowitz, le coordinateur du plan nommé par Barack Obama, alors questionné par Jeune Afrique. Par effets de leviers, les sommes totales catalysées via ce programme s’élèveraient désormais à 52 milliards de dollars, selon le chiffre indiqué par Gayle Smith.
De nombreuses initiatives en faveur de l’électricité africaine
Andrew Herscowitz indiquait en 2015 alors avoir finalisé 4 100 mégawatts de projets (sans indiquer le montant qui y avait été affecté) et compter 15 000 MW supplémentaires de projets électriques à l’étude. Parmi les projets soutenus figurent le site géothermique de Corbetti, en Éthiopie, ou celui du comté de Baringo au Kenya où une plante invasive est utilisée pour faire de la biomasse.
Fin janvier, l’agence américaine de coopération USAID a lancé l’application Power Africa Tracking Tool, qui permet de suivre les programmes conduits dans le cadre de cette initiative.
Critiqué pour un démarrage jugé laborieux et un tropisme anglophone prononcé, Power Africa « commence à concrétiser des projets qui génèrent de l’électricité », dit Gayle Smith mercredi, notant que le Sénégal et d’autres pays d’Afrique francophone sont également concernés.
De nombreuses initiatives en faveur d’un plus grand accès à l’énergie en Afrique subsaharienne ont vu le jour au cours des dernières années, parmi lesquelles le programme « Energy Africa » du Royaume-Uni ou encore le projet « Akon Lighting Africa », promu par l’artiste américano-sénégalais Akon.
L’ancien ministre français, Jean-Louis Borloo, en a également fait un cheval de bataille. C’est aussi une priorité pour Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement.
avec jeuneafrique