Enfin cette institutrice des quartiers difficiles de Londres ne maîtrise “que” les bases de ces 35 langues, mais c’est déjà pas mal.
La Britannique Andria Zafirakou, institutrice dans un quartier difficile de Londres, a remporté dimanche 18 mars à Dubaï le prix de “meilleur enseignant du monde”, doté d’un million de dollars.
“Félicitations à Andria Zafirakou pour avoir remporté le titre de meilleur enseignant du monde, le plus beau métier du monde”, a tweeté cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, souverain de Dubaï, après avoir remis le prix à la lauréate.
Les bases de 35 langues
Mme Zafirakou figurait parmi 10 finalistes sur 30.000 candidats du monde entier qui se sont présentés à un concours international visant à valoriser le métier d’enseignant. Elle enseigne à l’école communautaire Alperton, dans le nord de Londres, située dans un quartier pauvre et multi-ethnique, selon les organisateurs.
Mme Zafirakou a appris les bases de la plupart des 35 langues parlées dans son école, et peut ainsi communiquer avec ses élèves et leurs parents, qui comptent de nombreux réfugiés. Elle a également imposé une refonte du programme scolaire pour le rendre plus proche de la vie de ses élèves.
Le gagnant doit rester enseignant
La cérémonie de remise du prix a été marquée par la présence du champion du monde en titre de Formule 1, le Britannique Lewis Hamilton. Celui-ci a apporté le trophée sur le lieu de la cérémonie à bord d’un bolide de sport escorté par la police de Dubaï.
Le concours est organisé pour la quatrième fois par la fondation Varkey, basée à Dubaï. Le prix est financé par tranches et exige que le gagnant reste enseignant pendant au moins cinq ans.
La fondation a été créée par la famille Varkey, des Indiens installés dans les années 1950 aux Emirats arabes unis, alors protectorat britannique. Ils y ont fait fortune en créant des réseaux d’écoles privées, d’abord destinées aux enfants des expatriés occidentaux ou du sous-continent indien venus dans le Golfe après le boom pétrolier.