Le paracétamol est un analgésique et un antidouleur, généralement prescrit en cas de maux de tête, de fièvre ou de douleur dentaire. Certaines personnes souffrantes, le prennent sous forme d’automédication, sans ordonnance. Cependant une prise prolongée de ce médicament à une forte dose, peut s’avérer dangereuse pour la santé, voire mortelle. Découvrons ce que disent les études sur la question.
Qu’est-ce que le paracétamol ?
Le paracétamol est l’antidouleur le plus connu et le plus vendu à travers le monde, sous plusieurs marques comme le Doliprane ou Efferalgan, entre autres. Il est prescrit à tout âge, même chez les enfants et son action sur la douleur est rapide et prolongée.
Les risques de toxicité du paracétamol
La prise quotidienne du paracétamol entraine un risque de maladies cardiaques, d’hémorragies digestives ainsi que des problèmes liés au foie et aux reins, sans oublier le risque de mortalité en cas de surdosage. En effet, selon le Professeur Jean-Paul Giroud, pharmacologue clinicien, le paracétamol est une molécule, traitée par le foie qui la transforme en un métabolite toxique (N-acétyl-p-benzoquinone imine), qui en cas de surdosage peut détruire ses cellules.
Dans le même contexte, une étude menée par des chercheurs écossais et publiée dans le British Journal of Clinical Pharmacology, le surdosage du paracétamol entraine des lésions hépatiques. En France, le paracétamol reste la première cause de greffe hépatique, selon le Figaro.
Par ailleurs, une étude britannique publiée par la revue Annals of the Rheumatic Diseases, a démontré que le non-respect du dosage admis (3 grammes par jour), engendre un risque élevé de toxicité. Toutefois, en dépit de son danger, le paracétamol reste le médicament le plus efficace et qui a moins d’effets secondaires comparé à l’aspirine ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens. De son côté, le Pr Philippe Even rappelle que tous les médicaments présentent des effets indésirables à long terme et à des doses importantes.
Il est par ailleurs, important d’éviter l’association du paracétamol avec l’alcool. En effet, après une consommation excessive de ce médicament, un lendemain de veille, peut s’avérer dangereux pour le foie et développer une insuffisance hépatique aiguë.
Les signes d’alerte en cas de toxicité au paracétamol
Les symptômes peuvent se manifester après 24 heures d’ingestion du médicament :
- Nausées
- Vomissements
- Manque d’appétit
- Douleurs abdominales
- Fatigue
- Teint jaune
- Migraines
- Eruptions cutanées
Que faire en cas d’intoxication à ce médicament ?
Le foie est l’organe le plus touché par cette toxicité, vu que le paracétamol est métabolisé dans le foie et produit une substance toxique, excrétée par la suite. En cas de surdosage, cette substance demeure dans l’organisme pour créer ainsi des lésions au niveau du foie.
La première mesure d’urgence est de faire vomir la personne intoxiquée si elle est consciente, ensuite, la transférer à l’hôpital le plus proche.
Par ailleurs, Si une personne a une suspicion quant à une intoxication au paracétamol, il est primordial qu’elle soit traitée avant la 10ème heure suivant l’intoxication. Aussi, en cas d’un excès de dosage, une hospitalisation rapide est de rigueur afin de procéder à un lavage de l’appareil digestif et d’établir un diagnostic sur le risque d’intoxication. Un antidote peut être administré en fonction de la gravité du cas, soit par voie orale soit par intraveineuse, pendant 21 heures au minimum, afin de protéger le foie des effets toxiques.
Avec santeplusmag